Réunion de crise covid-19 du 19 mars 2020

Compte rendu commun (SNUipp, SNES, SNEP) de la visioconférence du 19 mars  

Pour l’Agence, étaient présents le Directeur, le Directeur adjoint, les deux Secrétaires généraux adjoints, et le DRH. 
Pour la FSU, participaient le SNUipp, le SNES et le secrétaire du CHSCT, représentant le SNEP.

Le directeur a souligné la totale mobilisation des personnels, en centrale et dans le réseau. Il a remercié les équipes enseignantes et de direction sur le terrain. 

Les questions adressées par les organisations syndicales de la FSU feront l’objet d’une réponse écrite très prochainement. Dès réception de la réponse, nous nous adresserons aux sections pour leur apporter les éléments d’information. 
Le directeur a précisé que ces réunions en visioconférence avec les organisations syndicales ont vocation à s’installer : elles permettent d’améliorer le dispositif de manière générale.

Informations générales 


En centrale:
L’Agence, bien qu’en mode dégradé, reste opérationnelle avec une priorisation des tâches à effectuer. Les personnels qui disposent du matériel adéquat sont placés en télétravail. Le nombre de personnes en    présentiel est extrêmement réduit (3 à 4 personnes à Paris, de même à Nantes). Tous les matins se tient une réunion virtuelle dans chaque service avec 3 objectifs: s’assurer que tout le monde va bien, éviter l’isolement, répartir la charge de travail. Un document FSU consacré au télétravail a été envoyé à la direction de l’Agence.

Dans le réseau: 456 établissements étaient fermés hier (468 avec Monaco) soit 87% des établissements du réseau.

Continuité pédagogique
Le dispositif se met en place dès la fermeture des établissements. Il peut nécessiter une réunion, en fonction du contexte local mais en veillant d’en limiter le format. Pour la mise en place de cette continuité pédagogique, les chefs d’établissements disposent d’un vademecum (version 2 adressée le mercredi 18 mars). 
La FSU demande à être destinataire du vademecum et précise que, de manière systématique, le chef d’établissement devrait communiquer aux enseignants les fiches pédagogiques (vous les trouverez dans cet envoi). Il faut y veiller car ce n’est visiblement pas le cas.

La FSU demande un cadrage clair concernant le temps de travail global et le temps de connexion. La FSU pose la question des risques psychosociaux et propose l’envoi d’un document rappelant les points de vigilance à avoir en situation de télétravail. Le document FSU consacré au télétravail pourrait servir de support à l’AEFE. Le Directeur s’est montré ouvert à cette proposition. D’autre part, la FSU demande qu’une information soit donnée aux établissements et aux personnels quant à l’utilisation des outils numériques. 

Rapatriement en France 
Le Directeur rappelle que les personnels détachés doivent rester dans leur pays de résidence. Dans des cas exceptionnels, une demande de retour en France pourra être étudiée. Elle sera toujours soumise à l’accord du Proviseur et la validation du Poste. 
Cas pouvant donner lieu à une demande de retour :

  • situation d’une personne « vulnérable » : un dialogue avec le chef d’établissement est indispensable et le Directeur a précisé que dans ce cas, la solution la plus adaptée n’était pas nécessairement le retour en France, compte tenu de la situation sanitaire ;
  • pour des raisons personnelles très spécifique comme celle d’un enfant mineur isolé. La situation de parents isolés ne sera pas prise en compte puisque c’est le cas en France avec le confinement ;
  • en fonction de la situation sanitaire du pays et de l’état du réseau hospitalier : le Poste devra apporter son expertise.

Situation de l’Afrique 
Aujourd’hui, peu à peu, les pays africains sont confrontés au COVID 19. Le directeur affirme être très attentif à la zone Afrique et aux problématiques des personnels. Pour autant, ces personnels entrent dans le dispositif décrit ci-dessus. La décision relève des Ambassadeurs et non de l’AEFE. 


La FSU a insisté sur le caractère encore plus anxiogène dans des pays où les personnels savent que le système hospitalier ne pourra répondre à l’épidémie. 

La FSU interroge sur des situations particulières :

  • Haïti :   la réponse décalée de l’Ambassade aux situations précédentes inquiète les personnels dans cette période. Le directeur précise qu’il est en relation avec l’Ambassade pour une prise en compte de la situation dans sa globalité. Une précision est apportée : l’établissement vient de fermer. La FSU rappelle la situation sanitaire du pays. 
  • Togo :  Les collègues ont exercé leur droit de retrait le jeudi 19 mars, afin que la situation soit prise en compte. En réponse, l’établissement a été fermé à compter du vendredi 20 mars. Le proviseur a menacé d’un retrait de salaire pour cette journée. La FSU a rappelé la notion du droit de retrait et les procédures en cas de désaccord. Le DRH découvre la situation et en l’état, convient qu’un retrait de salaire serait difficile à justifier puisqu’il y a eu fermeture de l’établissement !
  • Pékin (Chine) : Le proviseur, qui a été rappelé en Chine, demande un retour des collègues dans le pays pour une réouverture prochaine. Or 40% des collègues sont hors du pays dont beaucoup en France. De plus les billets d’avion sont très difficiles à obtenir et sont très chers. Il faut ajouter la mise en quatorzaine à l’arrivée et ce, dans des hôtels (à la charge des personnels) et non à domicile.

Le directeur de l’Agence se réjouit tout d’abord de voir la situation s’améliorer en Chine et affirme que l’on doit s’inscrire dans la perspective de tout faire pour permettre la réouverture. Tout faire mais pas n’importe comment. Le dialogue avec l’Ambassade est engagé, un bilan sera fait demain avec la DRH et le chef de secteur Asie. 

La FSU demande à être en copie de ces réponses et rappelle la problématique du confinement pour les collègues sur le territoire français. Une réunion spécifique sur la question chinoise devrait être organisée par l’Agence avec les organisations syndicales.

  • Congo: Les établissements de Pointe Noire et de Brazzaville sont fermés depuis lundi 16 mars.
  • Autorisation exceptionnelle d’absence : des personnels n’ont pas reçu de formulaire bien qu’ils soient en travail à distance. Le DRH évoque une situation plus que tendue à la DRH, ils n’arrivent plus à suivre les fermetures. Même en l’absence de ce formulaire, les personnels sont couverts quoiqu’il en soit.
  • Confidentialité des informations sur les personnes. La FSU rappelle l’importance de la confidentialité de certaines informations notamment médicales et interroge sur le respect de la RGPD en cette période de crise. L’AEFE répond que la personne en charge de ce dossier pourrait être saisie de la question. 

En fonction de l’évolution de la situation, un nouveau point COVID-19 sera bientôt programmé.