Une note du 23 mars du Directeur de l’AEFE apporte des précisions sur la vaccination des personnels en poste dans le réseau.
Cadre général :
- Si la législation locale imposait la vaccination des personnels travaillant dans l’enseignement, le droit local s’imposerait à tous et les personnels ne pourraient se prévaloir de leur nationalité.
- Cependant, s’il n’y a pas la disponibilité sur place d’un vaccin agréé dans l’Union européenne, il conviendra d’examiner avec le poste diplomatique la conduite à suivre. Chacun peut en effet accepter d’être vacciné par un vaccin non agréé dans l’UE mais comme employeur, nous ne saurions obliger un personnel à y recourir, ni le lui recommander.
- Dans les pays, où les vaccins agréés dans l’UE (à ce jour : Pfizer, Moderna, Astra Zeneca et Johnson & Johnson) circulent largement, les possibilités de vaccination locale pour les agents travaillant dans l’enseignement français à l’étranger (quel que soit leur statut) et leurs ayant-droits apparaissent satisfaisantes.
- Dans les pays où il y a absence de vaccins ou uniquement des vaccins non agréés dans l’UE, l’AEFE souhaite suivre la démarche engagée par le MEAE en procédant dès maintenant à un recensement des personnes qui, en raison de leur âge et/ou de leur état de santé, sont particulièrement vulnérables à la COVID-19, conformément aux critères de comorbidité appliqués dans le cadre de notre campagne vaccinale nationale. Ce recensement doit naturellement être opéré dans le strict respect du secret médical. Une fois cette population, ainsi dénombrée, il sera alors possible à l’AEFE d’envisager les solutions pouvant être apportées, pays par pays, en contact étroit avec nos postes. Dans ces pays, L’AEFE demande aux chef.fe.s d’établissement d’inviter les agents titulaires, leurs ayants-droits ainsi que, s’agissant des EGD, les personnels de droit local, qui s’estimeraient éligibles à une vaccination prioritaire car remplissant les critères nationaux d’âge et/ou de comorbidité et qui souhaiteraient avoir accès à un vaccin agréé dans l’UE, à remplir un questionnaire qui sera transmis au médecin référent du poste diplomatique. Ce dernier centralisera les formulaires et informera les chef.fe.s d’établissement du nombre d’agents effectivement concernés. Ce recensement ne permet pas automatiquement l’ouverture d’une possibilité de vaccination locale ou en France mais vise simplement à identifier, dans le strict respect du secret médical, les agents les plus vulnérables qui résident dans les pays relevant de solutions alternatives, afin de voir comment l’AEFE, en lien avec le MEAE, pourra les protéger au mieux de ses possibilités.
Information pour l’ensemble des agents en poste à l’étranger : l’avancée de la campagne vaccinale d’ici l’été devrait leur permettre l’accès à des solutions de vaccination sur le territoire national. Les agents qui souhaitent se faire vacciner sont donc invités à le faire en passant par les plateformes permettant la prise de rendez-vous médicaux dans leur lieu de séjour en France(Doctolib, Maiia et Keldoc).
Avis du SNUipp-FSU HDF : De nombreuses questions restent en suspens concernant la vaccination des personnels en poste dans les établissements français de l’étranger. Comment la vaccination pourra-t-elle être proposé aux agents en poste si les vaccins ne sont pas disponibles dans le pays d’exercice ? Quelle prise en charge pour des vaccinations payantes ? Comment s’en remettre à une éventuelle vaccination durant les congés d’été en France ? A quoi serviront les listes des personnes vulnérables si aucun vaccin ne leur est proposé ? Autant de questions que nous soulèverons lors de la prochaine réunion Covid du 2 avril prochain.