- Présents pour l’AEFE : DRH, chef de secteur
- Présents pour la FSU : Michaël Faugeroux (SNEP-FSU), Clémence Chaudin, Alessandra Diakhate, Bruno Ribard (SNUipp-FSU)
Ukraine
Le DRH explique que tous les détachés ont quitté le pays. Ce week-end, ils devraient tous être en France. Le chef de secteur précise qu’un seul personnel de droit local français est encore dans le pays et se dirige vers un convoi ukrainien pour être pris en charge.
4 personnels (PDL Ukrainiens) sont encore sur place.
Le DRH ajoute que l’équipe de direction travaille pour garder le contact avec les personnels et organiser leur hébergement en lien avec le milieu associatif.
La réouverture en distanciel est toujours prévue pour le 9 mars afin de permettre aux collègues de se retrouver et ensuite de reprendre contact avec les élèves. Il ne s’agit pas à proprement parler d’enseignement à distance, mais plutôt d’inscrire les enfants dans une démarche ludique et de contact après ce qu’ils ont vécu. Il sera évidemment question pour les enseignants d’aménagement du temps et de prêt de matériel si besoin. Aucun avertissement pour service non fait ne sera délivré par l’Agence. Il y aura une journée de prérentrée qui servira à reprendre contact avec les personnels et à voir ceux qui sont en mesure de reprendre le lien avec les élèves. Le DRH précise qu’une psychothérapeute chevronnée sera présente. L’accueil des élèves aura lieu le jeudi. Il s’agira tout d’abord d’effectuer un recensement des présents. L’idée est de reprendre progressivement sans pression ni pour les élèves ni pour les personnels.
Les personnels détachés peuvent solliciter une aide d’urgence auprès de l’AEFE pour demander la prise en charge des frais qu’ils ont engagés pour quitter l’Ukraine, ou à leur arrivée en France (factures de taxi pour quitter l’Ukraine, d’hébergement en France, ….). Il faut adresser la demande à la DRH en fournissant les pièces justifiant de leurs dépenses. Cependant, il est préférable d’attendre les décisions du CA de l’AEFE du 16 mars. Les collègues détachés vont continuer à percevoir la totalité de leur salaire, ISVL et AF inclus.
En ce qui concerne les PDL, le chef de secteur précise, information reçue de la part de la cheffe d’établissement, que le comité de gestion a pris des engagements pour continuer à verser le salaire des PDL.
70% du salaire de février a été versé et les 30% restants devraient l’être prochainement par contre aucune assurance que les personnels actuellement en France puissent avoir accès à leurs comptes bancaires en Ukraine. Le DRH va prendre attache avec la cheffe d’établissement pour chercher une solution à cette difficulté.
A la question de la protection sociale, le chef de secteur répond qu’il va se renseigner.
Pour l’instant l’Agence n’a pas prévu de mettre en place une aide spécifique pour les personnels de droit local. Le DRH n’a pas exclu que cela pourrait être envisagé ultérieurement.
Le chef de secteur explique qu’un suivi des élèves est effectué. 65 élèves sur les 498 (56% ukrainiens, 21% de tiers, 23% français) sont inscrits dans d’autres établissements du réseau (Hongrie, Slovaquie, Dubaï, Espagne …). Ces familles bénéficieront de la gratuité du 2nd trimestre.
A la demande du SNUipp-FSU, une communication sera faite en direction des familles pour expliquer que des solutions de scolarisation dans le réseau sont possibles même si seules 40% des familles reçoivent les messages du chef d’établissement. Le chef de secteur explique, qu’à ce jour, aucune analyse n’a été réalisée pour savoir où se trouvent les autres élèves.
Le DRH précise qu’un CHSCT central sera sans doute programmé dans les jours à venir pour évoquer toutes les questions liées à la sécurité et aux conditions de travail pour les collègues de l’établissement de Kiev.
A la question de la réintégration éventuelle des détachés, le DRH précise que, pour l’instant, il n’en est pas question sauf si certains personnels en font la demande individuellement. Si on devait en arriver à cette extrémité, les personnels pourraient bénéficier de conditions préférentielles..
Le DRH ajoute qu’il n’y a aucune obligation de rester en France pour les personnels. Ils peuvent tout à fait scolariser leurs enfants dans un autre pays.
Pour répondre à l’inquiétude grandissante dans les autres établissements de la zone, l’AEFE a réuni les chefs d’établissements le 4 mars afin de proposer des outils : La psychothérapeute va donner des éléments de réponse aux chefs d’établissements pour qu’ils puissent communiquer avec leurs équipes et des ressources pédagogiques spécifiques seront fournies par la DEOF pour accompagner les élèves. Le DRH aura un rendez-vous avec le nouveau cabinet de psychologues lundi 7 mars pour adapter le suivi proposé à ce jour (3 séances de 30 min par année scolaire).
Le SNUipp-FSU estime qu’un bilan de l’action du poste diplomatique depuis début février devra être effectué au regard des retours particulièrement négatifs des ressortissants français d’Ukraine.
Russie :
La FSU demande si la présence essentielle concerne les personnels de l’AEFE, si oui et si la situation s’aggrave, quid d’une évacuation ? L’agence répond que, en ce qui concerne les personnels à Moscou, la décision sera prise très rapidement par le cabinet du ministre du MEAE. Le chef de secteur explique que les modalités de la rentrée du 15 mars (distanciel ou présentiel) et la rentrée elle-même dépendent de la décision du Ministre, très attendue par les collègues mais aussi par l’Agence. Le DRH ajoute que si les personnels étaient considérés comme “présence non essentielle” sur le sol russe, le poste diplomatique prendrait toutes ses responsabilités pour permettre aux collègues de rejoindre la France.
La FSU interroge l’agence sur les salaires des PDL avec l’effondrement du rouble. Le DRH répond que l’effondrement du rouble et la baisse du pouvoir d’achat des PDL qui en découle est un sujet pris en compte par l’Agence. A notre question sur l’inquiétude concernant l’accès aux banques et aux comptes français en euros (notamment via les cartes de crédit), le DRH répond que des solutions sont à l’étude avec le service financier.
Une nouvelle réunion de crise sera organisée dès que l’Agence aura obtenu d’autres informations.
La dernière information reçue le vendredi 4 mars de la direction de l’AEFE précise qu’en raison des incertitudes liées à cette crise, les personnels actuellement en France ou à l’étranger doivent y rester et ceux actuellement en Russie également dans l’attente de décisions ministérielles.
Nous conseillons à tous les personnels de s’inscrire sur Arianne afin d’être informés régulièrement sur les consignes de sécurité.