Réunion Formation continue AEFE

Réunion du 25 mai 2020 avec le service pédagogique de l’AEFE sur la formation continue septembre-décembre 2020

Présents : Vassiliki Driancourt, Sébastien Mourot, Alain Trintignac, Florence Bray, Christine Jacquemin

La cheffe du service pédagogique, Mme Driancourt, explique l’objet de la réunion : présenter l’état de la réflexion du service pédagogique sur la formation continue (FC) au premier trimestre de l’année 2020-2021 et les enjeux de la FC au regard de la situation actuelle qui évolue 

Mme Driancourt fait un état des lieux rapide du réseau AEFE avec des fermetures d’établissements très nombreuses et très rapides en cascade depuis fin janvier, suivies par des réouvertures depuis avril, peu nombreuses mais qui vont s’échelonner dans le temps (rentrée de septembre à janvier 2021).

De nombreux stages de formation programmés cette année ne se sont évidemment pas tenus (prévus dans le cadre de la réforme du lycée).

La priorité retenue par le SP est de ne pas désorganiser les établissements au moment où les familles sont en forte demande de présentiel. Ces derniers ne comprendraient pas que des enseignants partent en formation, et ne soient pas devant élèves, alors que les établissements rouvrent.

Par contre, le SP veut maintenir un programme de formation continue ambitieuxcar c’est une nécessité au moment où des réformes du MEN se mettent en place (Bac).

Les formateurs et les stagiaires ne pourront pas se déplacer, le SP explique que le principe de transposition sera appliqué : les stages prioritaires seront donc organisés en distanciel pour le premier trimestre 2020-2021.

Pour le premier degré, ce sont les IEN qui définiront les formations prioritaires/opportunes pédagogiquement et transposables en distanciel.

Le SP présente le dispositif choisi : les formations, de 12 ou 18 heures, se dérouleraient en 3 temps (au formateur de décider du calibrage et de l’organisation du stage) :

  • Temps synchrone en visioconférence
  • Temps asynchrone
  • Temps de travail personnel 

Pour le second degré, le temps de formation pris sur le temps élèves doit être réduit et concentré (au maximum 2 demi-journées). 

Le reste du temps pris sur le temps de travail personnel des enseignants.

L’Agence veut monter en compétence sur M@gistere, les formateurs devront créer des modules afin de mutualiser dans toutes les zones du réseau.

M. Trintignac présente le dispositif pour le 1er degré. 

La réflexion sera menée avec les IEN. Des fiches descriptives des formations proposées seront mises au point pour définir précisément le temps libéré devant élèves en raison des difficultés de remplacement des enseignants. Il faut trouver une solution permettant de satisfaire tout le monde. Il ajoute que le format des demi-journées n’est pas adapté aux multiples situations d’emplois du temps du 1er degré. Il propose que des heures de formation soient placées pendant les heures d’enseignement des langues ou en profitant des échanges de service, avec une organisation logistique à définir en conseil de cycle. Le reste du temps de formation serait pris sur le temps personnel des enseignants.

Un cas particulier est présenté : les formations en présentiel pourraient être maintenues pour les néo-recrutés tout en veillant à ce que l’équité soit préservée au niveau d’un pays s’il y a beaucoup d’établissements.

Pas d’exceptions vis à vis du distanciel au premier trimestre pour les autres formations, même en Europe.

Mme Driancourt précise que ce dispositif est une réponse ponctuelle exceptionnelle à la crise et qu’il n’est pas amené à durer, le présentiel reprendra sa place dès que possible aux 2eme et 3eme trimestres.

Le SNUipp se déclare bien sûr favorable au maintien des formations et à la transposition en distanciel d’une partie du PRF. Il ajoute que les contenus de ces stages devront être revus afin de prendre en compte les besoins qui sont apparus durant le suivi pédagogique à distance. Les difficultés rencontrées, notamment en maternelle, devraient être prises en compte dans les priorités de formation.

Le SNUipp regrette aussi que ce format à distance supprime la dimension interactive des stages : absence d’échanges sur les pratiques entre collègues.

Il rappelle également les efforts consentis par les équipes durant le confinement en termes d’engagement et de temps de travail.

C’est pourquoi, il ne peut se satisfaire qu’une partie des formations ait lieu sur le temps personnel des enseignants. Le SNUipp interroge sur l’utilisation des 108 heures et notamment les heures d’animation pédagogique et/ou formation.

M. Trintignac répond que les IEN n’y sont pas favorables mais que la question sera discutée lors de la prochaine réunion.

Le SNUipp ajoute que ce dispositif risque de provoquer un rejet des formations de la part des personnels déjà éprouvés par la crise sanitaire. Il ne peut être question d’effectuer un service d’enseignement complet et une formation en supplément. 

Le SNUipp demande combien de stages sont prévus pour le 1er degré au 1er trimestre. M. Trintignac répond qu’il est très difficile de quantifier car cela dépend des zones géographiques et des choix des IEN.

Mme Driancourt précise que pour les établissements fonctionnant en rythme hémisphère sud, le même dispositif sera mis en place pour la période août-novembre.

Le SNUipp ajoute un point annexe à la discussion à propos de l’équipement numérique des établissements. Le SP devra inciter ces derniers à acquérir du matériel permettant de mieux fonctionner en distanciel pour ces formations ou pour un rebond de la crise sanitaire.

M. Trintignac précise les orientations des formations revues à la lumière du suivi pédagogique à distance : différenciation pour répondre aux besoins des décrocheurs, l’évaluation en distanciel, prise en compte de la situation des élèves à besoins particuliers et des élèves allophones.

Le SNUipp rejoint le SP sur ces priorités et y ajoute la nécessité d’une formation sur les relations avec les familles.

Mme Driancourt précise que les cellules de formation continue des établissements devront se réunir et que le fonctionnement global du dispositif doit rester identique à la normale.

Elle répond à la demande du SNES en précisant qu’un bilan sera fait avec les OS.

Les opérations vont donc se poursuivre : réunion de la commission de mutualisation, saisie dans MAGE des formations avec un descriptif précis concernant les horaires et les pré-requis matériels, inscriptions des stagiaires.

Mme Driancourt termine la réunion en proposant un second point d’étape fin juin après la réunion du Comité de mutualisation.

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