Présents pour l’Agence : Directeur adjoint de l’AEFE, Directeur adjoint de la DDAR, DRH, Coordonateur délégué de la zone Asie
L’AEFE a organisé une réunion de crise consacrée à la situation des établissements français en Chine. A cette occasion, la FSU avait convié les représentants locaux (SNUipp-FSU, SNES-FSU et SNEP-FSU) afin qu’ils puissent présenter la situation des personnels et des établissements de Shanghai et Pékin.
Elle a rappelé ses alertes répétées durant les deux années écoulées à propos des difficultés rencontrées par les personnels.
La politique chinoise du « zéro covid » conduit les autorités locales à prendre des mesures drastiques pour éviter toute propagation du virus.
L’entrée sur le territoire est limitée par le nombre et le prix des vols (entre 2000 et 5000 euros par personne) et la quarantaine payante au retour.
Les personnels n’ont, pour la plupart, pas pu rentrer en France l’été depuis 2020, soit deux étés. Ce sera sans doute le cas encore une fois l’été prochain.
Certains ont leurs enfants en France qui suivent des études supérieures, d’autres ont leurs parents âgés, dont plusieurs sont décédés durant la crise sanitaire.
Shanghai (métropole de 26 millions d’habitants) est totalement confinée. En fonction des cas détectés, certains quartiers sont strictement fermés. Les personnels et les élèves sont enfermés chez eux avec interdiction de sortir sauf pour effectuer un test PCR. Les portes sont cadenassées par les comités de quartier.
Si on est dépisté comme positif ou cas contact, on est isolé dans un centre spécial dans des conditions d’accueil insalubres. Les enfants de plus de dix ans étant séparés de leurs parents.
L’approvisionnement en nourriture est problématique, les témoignages des collègues sont éloquents.
A Pékin, la situation est meilleure pour l’instant mais les personnels craignent que des mesures du même ordre soient mises en place par les autorités locales.
L’état psychologique des élèves et des enseignants est particulièrement inquiétant.
Les personnels s’interrogent également sur l’avenir de l’établissement et l’organisation de la rentrée 2022.
Aucune vraie mesure d’urgence n’a été présentée par l’Agence pour répondre aux graves préoccupations des collègues.
Les secteurs HDF de la FSU (SNUipp, SNES et SNEP) demandent que les mesures prises pour les personnels qui exercent dans des pays en crise (Ukraine, Chine, Ethiopie, Haïti) soient appliquées à ceux qui exercent en Chine afin qu’une aide financière soit apportée à ces personnels afin de leur permettre, pour ceux qui le souhaitent, d’enseigner à distance depuis la France ou a minima de pouvoir rentrer l’été prochain. Ils réclament également que les décisions RH concernant ces personnels fassent preuve d’une indulgence particulière et qu’un dispositif plus important soit mis en place concernant le suivi psychologique.
D’une manière générale, l’Agence doit faire preuve d’anticipation dans la gestion de ces personnels et de ces deux établissements.
Additif : Une contribution a été lue au Conseil National du SNUipp-FSU le 11 mai 2022 et la phrase suivante a été intégrée au texte action : « Le SNUipp-FSU soutient les personnels contraints de rester en Chine dans des conditions très difficiles depuis plus de deux ans suite à sa politique sanitaire liberticide« .