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Les établissements scolaires homologués français à l’étranger (540 établissements répartis dans 138 pays) accueillent près de 365 000 élèves, dont 60% sont étrangers et 40% français. Ils ont pour vocation de prolonger à l’étranger, pour les jeunes Français qui les fréquentent, le service public d’éducation. Ils contribuent aussi, en scolarisant les élèves étrangers, au rayonnement culturel de la France. L’enseignement français à l’étranger s’inscrit dans le cadre des orientations définies par le ministère de l’Éducation nationale. Il se doit d’offrir des garanties de qualité tout en répondant aux attentes des familles françaises et étrangères. Son insertion dans un contexte linguistique et culturel étranger constitue un atout pour que les élèves et leurs familles puissent tirer le meilleur parti de l’ouverture aux autres langues, et aux autres cultures. Ces établissements font l’objet d’une procédure d’homologation par le ministère de l’Éducation nationale. Pour être homologué, un établissement doit respecter les conditions fixées par un décret (n°93-1084 du 9 septembre 1993) qui impose l’ouverture aux enfants français résidant hors de France, le respect des programmes applicables dans les établissements d’enseignement public français, la préparation aux mêmes examens et diplômes qu’en France et le contrôle du respect de ces critères par l’Inspection générale de l’éducation nationale. Cette homologation n’est pas acquise à titre définitif et les établissements devraient régulièrement se soumettre à une procédure de vérification du respect des critères cités. Elle peut donc être accordée, retirée, limitée à une partie ou étendue à l’ensemble des classes de l’établissement. Elle ne représente pas, il faut aussi hélas le souligner, une garantie de fonctionnement identique à l’école publique française pour tous les types d’établissements et les personnels qui y travaillent… voir plus bas.
La liste officielle des établissements homologués est publiée chaque année au Journal officiel de la République française et au Bulletin officiel de l’Éducation nationale.
Établissements d’enseignement français à l’étranger (homologués ; relevant de l’AEFE)
Frais de scolarité
Tous les parents, quelle que soit leur nationalité, y payent des frais de scolarité. Les parents français peuvent solliciter des bourses sous condition de certains revenus.
Les établissements spécifiques du réseau AEFE
Parmi les établissements homologués, un peu moins de la moitié (220) dépend au réseau de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE), établissement public relevant de la tutelle du ministère des affaires étrangères et européennes. L’AEFE est alors l’employeur des personnels détachés (expatriés ou résidents) qui y exercent. Certains établissements, dit « en gestion directe » sont gérés directement par l’AEFE. D’autres dits « conventionnés », sont gérés par des associations de droit local ou français et passent une convention avec l’Agence. En savoir plus
Et ceux de la Mission Laïque
Parmi les homologués, 96 établissements privés dépendent de la Mission Laïque Française En savoir plus
La réalité des établissements français à l’étranger
Une école ou un lycée à l’étranger est donc dans le pays un établissement privé payant avec des frais de scolarité qui peuvent s’avérer élevés. Les élèves nationaux sont souvent issus de l’élite locale. La communauté des parents d’élèves, qui est très souvent gestionnaire de l’établissement dans les conventionnés ou partenaires, est à la fois plus exigeante et plus « regardante » sur la vie de l’école et sur le travail des enseignants. Les écoles primaires sont souvent intégrées dans les lycées, sous l’autorité du chef d’établissement, et les rapports hiérarchiques ne sont pas les mêmes qu’en France. Certaines pressions peuvent parfois être exercées sur les enseignants sous couvert de préserver « l’image de l’enseignement français à l’étranger ». Le SNUipp HDF, première organisation syndicale du 1er degré à l’étranger, joue donc dans la défense des personnels un rôle prépondérant.
Tous les établissements français d’un même pays sont placés sous la responsabilité du Conseiller de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France. La coordination pédagogique est confiée à un IEN de zone géographique en résidence. Les projets pédagogiques sont généralement centrés sur l’enseignement des langues et l’ouverture sur le pays d’accueil.
Attention : Il convient de se montrer extrêmement prudent lorsqu’on postule sur un établissement dit « partenaire », homologué en dehors des réseaux spécifiques AEFE voire MLF, et il est nécessaire de vérifier les conditions d’emploi : position administrative, conditions salariales, couverture sociale, retraite… Avant d’accepter un poste, contacter le secteur Hors de France du SNUipp. En savoir plus