Mercredi 9 septembre 2020
NB: Le Service pédagogique de l’AEFE est renommé Direction de l’Enseignement, de l’Orientation et de la Formation (DEOF)
Présents pour l’AEFE : la Directrice de l’Enseignement, de l’orientation et de la Formation Mme Driancourt, le Coordonnateur du premier degré, M. Trintignac et le Directeur des Ressources Humaines, M Pujol.
Présents pour le SNUipp HDF : Bruno Ribard, Clémence Chaudin, Alessandra Diakhate
Le DRH se joint à cette réunion pour répondre aux questions relevant de son service.
Rôle des directeurs premier degré
Le texte a été finalisé en GT le 29 janvier 2020. Pourquoi n’a t-il toujours pas été présenté et validé en CT ? L’AEFE prévoit-elle d’adapter le texte AEFE au nouveau texte MENJS sur le rôle des directeurs qui préconise 2 jours de formation annuels et des réunions entre pairs ?
Le DRH répond qu’il pensait intégrer cette question dans le travail plus large sur la circulaire instances qui est en cours de réécriture.
Le SNUipp précise qu’il n’y a pas de lien entre ce texte et la circulaire instances.
Le DRH l’admet et propose dans ce cas une dernière relecture par mail pour une présentation au CT de novembre prochain.
Le SNUipp demande si à l’occasion de cette dernière navette, il ne faudrait pas prévoir d’intégrer les nouvelles dispositions parues au BO : 2 jours de formation pour les directeurs, rôle central du directeur au sein du Conseil des maîtres dans la répartition des 108 heures, hors les 18 heures d’animations pédagogiques.
Le DRH répond qu’au sein du réseau, il y a déjà un temps de formation pour les directeurs qui sont réunis régulièrement par les IEN. En ce qui concerne le rôle du Conseil des maîtres, il s’agit de travailler à partir du terrain en liaison avec les IEN. Il faut adresser un message harmonisé au réseau.
Le SNUipp rappelle l’importance des instances et des échanges qui s’y déroulent pour aboutir à une décision, le directeur en fait partie mais n’a pas à jouer un rôle de super formateur.
Le SNUipp pose la question du départ de la directrice des Comores, le DRH répond que cela est dû à un souci personnel et que pour l’instant la proviseure prend le relais, elles chercheront ensemble la meilleure solution si l’absence de la directrice devait se prolonger.
Prérentrée
l’AEFE a refusé la demande de la FSU d’allonger le temps de prérentrée au CT de juin dernier mais dans les faits, dans certains pays, les équipes péda ont pu disposer de plusieurs jours pour préparer la rentrée.Quel regard porte le service pédagogique sur cette possibilité offerte aux collègues dans ces pays?
Le DRH répond que les textes en vigueur prévoient une journée de prérentrée avant la rentrée des élèves et une journée au cours du 1er trimestre. Il précise que dans le contexte actuel beaucoup d’établissements ont demandé deux jours. Il préconise d’inclure cette question dans la réflexion sur le calendrier scolaire pour ne pas nuire au temps dû aux élèves. La prérentrée pourrait ainsi être anticipée au 30 ou 31 août, même si le contrat des résidents démarre le 1er septembre, l’Agence pourrait couvrir ces deux jours à partir du moment où les collègues ne sont pas face aux élèves.
Le SNUipp précise qu’il ne s’agissait pas de faire rentrer les enseignants plus tôt mais de leur donner plus de temps afin de mieux préparer la rentrée, comme cela s’est fait dans beaucoup de pays. Par ailleurs, ce manque de cadrage de la part de l’Agence a fait que parfois les réunions de préparation de rentrée ont eu lieu dans le courant de l’été.
Le DRH fait remarquer que les équipes de direction ont été mobilisées pendant tout l’été et ont été soumises à une grande pression de la part des familles. La cheffe du SP précise que dans beaucoup de cas cette pression a été si forte qu’ils ont dû annoncer des modalités de reprise avant même d’avoir pu consulter les équipes.
La Directrice ajoute qu’il semble indispensable qu’une réflexion soit menée sur la façon d’organiser une rentrée dans le réseau.
Concernant la circulaire “Calendrier scolaire”, il s’agit juste d’un retard de mise en ligne. Celle concernant l’année scolaire 2021-2022 fera l’objet d’une consultation avec les organisations syndicales avant présentation au CT.
Liberté pédagogique :
Certains directeurs, comme dans un lycée asiatique, donnent des consignes très précises pour l’élaboration et le contenu des emplois du temps notamment en maternelle remettant ainsi en cause la liberté pédagogique des enseignants. Le Service pédagogique peut-il rappeler les fondamentaux et les processus de validation (IEN de zone) dans ce domaine pour le 1er degré ?
Le SNUipp précise que chaque enseignant doit pouvoir organiser son emploi du temps en fonction des élèves et que ce n’est pas au directeur de donner des consignes en ce sens. Il rappelle également que les emplois du temps sont généralement transmis aux IEN de zone via les directeurs.
La Directrice va interroger le chef de secteur et l’IEN concernés à ce sujet, mais précise qu’il faut aboutir à une cohérence d’équipe.
Le Coordonnateur du premier degré rappelle qu’on parle de cohérence mais pas d’un cadrage trop fort, il s’agit de trouver un équilibre dans le dialogue.
Le SNuipp précise que la maternelle, en tant que porte d’entrée dans l’établissement, est un sujet sensible, il faut à plus forte raison avoir une réflexion pédagogique la plus approfondie possible.
Le DEOF dit qu’il est indispensable de permettre aux familles de comprendre comment va fonctionner la semaine, dans toutes les classes mais surtout en maternelle. Il faut présenter un document clair mais élaboré dans la concertation.
Le SNUipp demande s’il ne serait pas possible de mutualiser les pistes trouvées dans les différents établissements du réseau pour établir une sorte de vademecum destiné aux enseignants de maternelle.
Pour le DEOF il semble difficile d’aboutir à une mutualisation de ce type mais annonce qu’on va vers la création d’un espace de parole et d’échanges de pratiques au sein du réseau réservé aux Conseillers Pédagogiques et aux EMFE, qui pourrait permettre cette mise en commun.
Evaluations nationales CP-CE1
Quelle consigne le service pédagogique donnera-t-il sur la mise en oeuvre de ces évaluations nationales au regard de la situation sanitaire locale (distanciel) et des spécificités des élèves du réseau notamment dans le domaine de la langue française ?
Le SNUipp fait remarquer à ce sujet que l’IEN en poste au Maroc précise que ces évaluations ne seront pas passées dans sa zone.
Le Coordonnateur du premier degré dit que cette année, encore plus que d’habitude, le principe de subsidiarité va s’imposer. Il faudra prendre en compte les différences dans le réseau, il ne s’agit pas d’imposer une application stricto sensu du protocole. Au final, ce seront les écoles, sous le contrôle des IEN, qui décideront des modalités à mettre en oeuvre. Par contre il insiste sur la nécessité de positionner les élèves par rapport à leurs acquis.
Le DEOF indique qu’on va vers une marge de manoeuvre plus grande pour les écoles en ce qui concerne beaucoup de points de pédagogie. Un test devrait être mis en place en maths et français en 6ème et 4ème pour faciliter la coordination au sein cycle 3 qui est loin d’être satisfaisante dans le réseau, malgré la proximité physique qui existe souvent à l’étranger entre le primaire et le secondaire.
Le SNUipp rappelle qu’il a toujours demandé une plus grande liberté pour les équipes sur place et qu’il n’a jamais demandé l’abandon des évaluations diagnostiques de rentrée. Il précise que les évaluations nationales apparaissent déjà hors sol en France, à plus forte raison à l’étranger. Il demande à ce que le choix soit laissé aux équipes et que ceci soit précisé.
La Directrice répond qu’il y a eu différentes modalités de mise en oeuvre l’an passé, dans la zone Afrique Occidentale par exemple un outil pour remonter les résultats a été mis en place et les écoles avaient demandé que les résultats leur soient retransmis.
Il faut en tout cas une concertation avant de prendre toute décision.
Par ailleurs, il faudra porter une attention particulière à la communication des résultats aux familles, celle-ci sera sans doute moins formelle.
Le SNUipp rappelle que les vacances ont été assez stressantes pour beaucoup de collègues qui n’ont pas pu rentrer en France et que l’éventualité de devoir faire passer les évaluations nationales viendrait aggraver leur situation.
La Directrice répond qu’elle a eu exactement le même retour des IEN. Dans certains pays, le choix a été fait de les différer dans le temps pour laisser aux élèves le temps de se remettre dans le rythme. Elle précise qu’on ne peut pas appliquer les schémas nationaux dans le réseau.
Outils numériques
L’AEFE peut-elle inciter tous les établissements à se doter de la version complète des logiciels de visioconférence?
Le DEOF rappelle que dans son document de cadrage sur l’EAD, il est recommandé de ne pas multiplier les outils numériques.
L’Agence va prendre une licence zoom pour les conseillers pédagogiques et les EMFE. Par ailleurs, le DEOF est en train de réfléchir à un ENT adapté, il tiendra le SNUipp au courant de leurs recherches. Des rencontres avec des prestataires ont d’ores et déjà eu lieu.
Le SNUipp a également évoqué le prêt de matériel aux personnels qui doit être amplifié.
OBEP
Quel dispositif est mis en place pour les élèves fragiles ne pouvant pas reprendre en présentiel ?
Le SNUipp rappelle qu’on ne peut pas demander à des enseignants qui ont déjà un temps plein face à leurs élèves de faire en plus des cours en distanciel pour les élèves qui ne peuvent pas reprendre. Il faut rappeler les consignes sur les obligations de service, on ne peut pas mettre sur le même plan les heures en distanciel et en présentiel.
La Directrice s’engage à relayer cette question difficile auprès des IEN pour que des précisions soient apportées lors des réunions avec les directeurs sur les échanges de pratiques.
Exposition aux écrans
Le service pédagogique peut-il définir des durées maximales face aux écrans pour chaque tranche d’âge d’élèves du 1er degré ?
Par exemple dans un lycée d’Asie, on relève pour le cycle 2 :
- 45 min maths, 45 min français par jour
- 30 min de remédiation
- 2 heures de langue nationale par semaine
- 4 heures d’anglais par semaine
Soit un total de 3 à 4 heures de visioconférence par jour. Certains parents commencent à se plaindre d’une trop grande quantité de travail.
Le SNUipp ajoute qu’il s’agit sans doute d’une pression forte des familles, il y a une surenchère aux nombre d’heures synchrones assurées par les enseignants.
Le DEOF précise que le temps synchrone permet de garantir une maîtrise des contenus pédagogiques.
Le SNUipp insiste sur la nécessité de donner un cadre pour les familles. L’Agence doit jouer le rôle d’expert sur cette question.
Le DEOF répond qu’il peut réfléchir à une communication dans ce sens qui rappelle une utilisation mesurée et cite l’expertise du monde médical, la société des médecins pédiatres par exemple, tout en sachant que la visio est un outil incontournable car elle permet un vrai lien social.
Le SNUipp dit que cette proposition va dans le sens de sa demande.
Calendrier dialogue social
Le DEOF peut-il d’ores et déjà nous indiquer les thèmes et les périodes des GT pour cette année scolaire ?
Le calendrier sera précisé par les services du secrétariat général. Une rencontre est d’ailleurs planifiée pour le 16 septembre prochain.
Droit à l’image
Au lycée ………………………., le dispositif prévoit de filmer l’enseignant et sa classe en continu par webcam pour diffusion en direct. Nous estimons que ce procédé n’est pas compatible avec la RGPD et demandons au service pédagogique d’intervenir auprès du chef d’établissement. A Guadalajara, on a demandé aux collègues de signer une demande de cession complète du droit à l’image pour filmer les collègues et diffuser les images en direct. La question se pose du stockage de ces images.
La Directrice s’étonne que cela se produise dans le continent américain où la question du droit à l’image est très sensible, mais va néanmoins interroger le secteur à ce sujet elle se propose de diffuser à nouveau une fiche de cadrage qui avait déjà été rédigée à ce sujet.
Lycée français de Rome, article du Figaro
Le Figaro dans son numéro du 3 septembre rapporte l’insatisfaction des familles qui attaquent le dispositif hybride mis en place au lycée français de Rome. Comme en février 2019, ce journal se fait l’écho des plaintes des familles et remet en cause la gestion de l’opérateur public AEFE. Une réponse sera-t-elle apportée par le service pédagogique ?
Le DEOF dit que la réponse devra venir du directeur et précise que le SP n’a pas été consulté pour cet article.
La réunion se conclut sur un accord commun sur le processus d’alerte en cas de difficultés locales remontées par les collègues. Les cas particuliers seront soumis aux chefs de secteurs géographiques et le DEOF sera mis en copie pour les questions d’ordre pédagogique