Vendredi 17 septembre 2021
- Présents pour la MLF : Michel Bur, Directeur par intérim, Dominique Collado, chargée de mission 1er degré, Delphine Regnard, chargée de mission 2nd degré, Souraya Mamodaly, Responsable du pôle RH, Marie-Pierre Leclère-Guillomo, Chargée de mission écoles d’entreprise développement et partenariats
- Présents pour la FSU : Patrick Soldat et Jérôme Nassoy, SNES-FSU, Alessandra Diakhate et Bruno Ribard, SNUipp-FSU
En préambule, M. Bur revient sur le changement de direction de la MLF après le départ de M. Rebaud et explique que le recrutement du nouveau directeur devrait avoir lieu pour janvier 2022. La direction à deux fonctionne avec une complémentarité entre les 2 directeurs (pédagogique et financière).
La FSU rappelle qu’elle a souhaité cette rencontre pour évoquer spécifiquement la situation libanaise et avoir le point de vue du siège sur la rentrée dans les établissements de ce pays. M. Bur répond qu’il sera en mission toute la semaine prochaine au Liban. Cette visite aura lieu simultanément à celle du Directeur adjoint de l’AEFE, M. Négrel. Cela permettra à ce dernier d’entendre les personnels de droit local particulièrement impactés par la crise.
Il rappelle que 900 personnels de droit local sont employés dans les établissements de la MLF Liban.
Il ajoute qu’un communiqué de presse de la MLF a été publié informant qu’une enveloppe de 250 000 $ a été dégagée pour relever les rémunérations des personnels particulièrement touchés en raison de la dévaluation alors que l’inflation est galopante (prix de l’essence multiplié par 12).
Il ajoute qu’un million de dollars sera attribué à cette rentrée pour aider les 5 EPR du Liban avec notamment une aide accordée pour les transports. Un appel aux dons a été lancé par les établissements pour obtenir des devises afin d’envisager des rémunérations en dollars.
Un nouveau point d’étape sera fait lors de la CCP du 7 octobre (après la mission AEFE MLF).
M. Bur revient ensuite sur la question de la prise en charge des RRD (trois mois en contrat local) pour lesquels des solutions techniques sont à l’étude et seront présentées à la CCP. Il espère que des aides supplémentaires de l’État seront accordées et attend la notification de l’annulation de la PRR (Participation à la Rémunération des Résidents) de la part de l’AEFE.
Concernant les effectifs, M. Bur estime qu’après deux années de forte baisse, les indicateurs sont plutôt positifs, avec notamment l’ouverture d’une cinquième classe de maternelle à Nabatieh. Il note toutefois que les frais de scolarité devraient augmenter en janvier, en accord avec la loi libanaise, ce qui pourrait influer sur les effectifs.
En réponse à la question de la FSU, M. Bur explique le maintien des effectifs par les devises qui circulent encore au sein de la population grâce à l’apport des familles installées à l’étranger. Ces devises rendent la scolarité payée en livres libanaises très bon marché. Il ajoute que l’éducation reste une priorité pour les familles.
Pour la rentrée, la seule décision possible a été de reprendre un enseignement en présentiel.
Dans les conditions actuelles, les réserves de carburant permettent de tenir quelques mois. Il assure que la mobilisation des équipes est totale et que des mesures pour faciliter les transports ont été prises (covoiturage, transports scolaires).
La FSU rappelle sur ce point que certains personnels ne peuvent pas se rendre au travail en raison du prix du carburant.
Concernant les problèmes immobiliers et matériels des établissements – notamment les travaux effectués suite à l’explosion d’août 2020, M. Bur préfère attendre sa mission pour répondre. Il est conscient des difficultés et reviendra sur ce point lors de la CCP.
La FSU interroge sur les répercussions que pourrait avoir cette crise libanaise sur les autres établissements du réseau MLF. M. Bur répond que le Liban est un pilier de la MLF et confirme que, par conséquent, cette crise déstabilise le réseau, puisque c’est une organisation auto-financée.
Il ajoute qu’il est hors de question de fermer un seul des établissements du Liban et que l’aide de l’Etat est indispensable pour tenir.
La FSU pose la question de la remise en cause des postes de détachés dans les établissements de la MLF. Nous revenons sur les tentatives de fermetures à la carte des emplois du CT de l’AEFE.
M. Bur répond qu’il n’y a aucune volonté de la MLF de se débarrasser de qui que ce soit même si la tentation existe de privilégier les PDL par rapport aux résidents. Ce sont les règles de détachement qui posent problème.
Il rappelle qu’il y a 40 détachés au Liban pour 60 000 élèves.
Sur les primes au mérite (aides au développement professionnel) mises en place au Liban, M. Bur précise que tout le monde est concerné mais que les ratios accordés sont différents.
La FSU intervient également sur la réduction des tranches horaires à Jounieh (45 min au lieu de 55) qui pourrait poser problème pour l’homologation, M. Bur répond qu’il va vérifier sur place mais explique que, ponctuellement durant la crise COVID, les horaires des élèves ont dû être réduits. La FSU rappelle que ce qui est proposé n’est possible ni au regard de la Convention ni au regard de l’homologation.
La FSU demande où en est l’accord cadre entre la MLF et l’AEFE. M. Bur précise qu’il n’est pas complètement finalisé mais que l’objectif est qu’il entre en application le 1er janvier 2022.
La MLF souhaite qu’il respecte la formation propre à chaque opérateur et que les personnels puissent participer à des formations organisées par la MLF et par l’AEFE.
La MLF tient à la reconnaissance de ses centres de formation d’Abidjan et de Rabat.
Il rappelle que les dispositions financières sont encore en discussion avec notamment l’annulation des PRR et le reste à charge pour la MLF.
La FSU tient à rappeler l’importance de la communication à destination des familles concernant les différents statuts d’établissements. La MLF, association d’utilité publique à but non lucratif et l’AEFE, opérateur public doivent se démarquer des autres opérateurs totalement privés.
Pour finir la FSU demande que la communication à destination des personnels soit renforcée dans le contexte de crise. M. Bur répond que la dynamique est positive mais qu’il veillera à l’améliorer tout en maintenant une coordination entre les différents établissements.