Observatoire des besoins des élèves éducatifs particuliers (OBEP) du 28 juin 2022

Les Présents :

  • pour la FSU  : Véronique Soares – Clémence Chaudin
  • aucune autre OS
  • Mr Olivier BROCHET Directeur de l’AEFE
  • Mme Delphine Regnard MLF
  • Mr Patrice RENAUD Sous-Direction de la Transformation numérique – Accompagnement des politiques publiques numériques pour l’éducation et la formation – DNE – MENJS
  • Mr Dominique AIMON (INSHEA) et 3 témoins
  • Rozenn LE GUENNEC Directrice de la DEOF de l’AEFE
  • Mr Alain Trintignac DEOF de l’AEFE, coordination 1er degré
  • Mr Laurent SISTI sous-directeur du service des aides à la scolarité
  • Mme Corinne Trufier  FAPEE (référence handicap FAPEE) 
  • Mme Dominique COLLADO (MLF)
  • Mme Raphaëlle DUTERTRE Conseillère aux relations institutionnelles, Référente égalité Service des relations extérieures (SRE) à l’ AEFE
  • Mme Michèle BLOCH FDM ADFE responsable secteur enseignement, EBEP longtemps absents, entraînent bcp de questions sujet très fort, fait lien, informe parents
  • Mme Corinne Trufier  FAPEE (référence handicap FAPEE) FAPEE à OBEP dps le début, parlera à titre de référente de la FAPEE et à titre professionnel car intervient dans les établissements AEFE sur troubles dys

1- Introduction de M. Olivier Brochet, directeur de l’AEFE, Président de l’OBEP

L’OBEP fête ses 6 ans et a donc trouvé toute sa place dans le paysage de l’Agence opérationnel pour animer l’enseignement français à l’étranger. Cette organisation permet de travailler de façon souple, constitué par un noyau dur et bénéficiant du travail d’intervenants et des partenaires. Selon le Directeur, cette dynamique est positive et intéressante. L’opérateur public et la MLF sont associés dans cet observatoire et bénéficient des avantages de ce travail conjoint pour développer une politique de l’inclusion à l’étranger. Les groupes de travail permettent de se saisir des problématiques spécifiques de l’étranger et de progresser. L’OBEP permet de faire un point dans les avancées de ces GT installés au en son sein depuis 2 ans.

Le Directeur précise que le travail sur l’inclusion engagé par l’OBEP entre dans le cadre général du développement du réseau avec la mise en place des IRF. Il déclare que ses nombreux déplacements ont permis de dresser un constat: beaucoup de bonne volonté de la part des équipes mais un manque d’informations générales.

Actualités des usages pédagogiques du numérique en faveur des EBEP : quelles opportunités pour les élèves, les personnels et parents du réseau ? Delphine Régnard (Chargée de mission 2 nd degré – Mlf) Patrice Renaud (Numérique et École inclusive – Sous-Direction de la Transformation numérique – Accompagnement des politiques publiques numériques pour l’éducation et la formation – DNE – MENJS) L’ORNA (Observatoire des Ressources Numériques Adaptées : voir l’offre détaillée sur orna@inshea.fr) ?

Après 2 ans d’enseignement en distanciel/hybride il a paru essentiel de revenir sur la question de l’accessibilité technique et cognitive du numérique. Objectif: aller dans le bon sens auprès des EBEP.

M.Renaud présente un document en 4 points

  • des questionnements et des contraintes croissants
  • des opportunité nombreuses
  • Sous réserve d’une meilleure handi-accessibilité des ressources numériques
  • Ressources pour les EBEP

M Renaud explique que le numérique permet de faire autrement, pour les handicapés moteurs, malvoyant, sourd ou autiste par exemple. C’est un outil qui s’incorpore dans la classe. Malheureusement il apparaît que la liste de rentrée du ministère n’est pas beaucoup plus numérique qu’avant…La formation aux usages spécialisés du numérique est primordiale. Adapter n’est pas supprimer mais offrir plus de canaux de communication. Il s’interroge sur le nombre croissant des AESH, et se demande si cela continuera à être soutenable. Le numérique pourra aider à condition de former les enseignants: la formation est indispensable aux usages du numérique et usages pédagogiques. Le numérique peut répondre à la diversité et la variabilité des apprenants (élèves ordinaire et EBEP).

Il précise qu’un travail en commun avec la DGSCO est engagé pour élaborer du matériel pédagogique adapté (logiciel…) au moins utilisable aux examens, car le système est inégalitaire selon les territoires. De plus, la plupart des systèmes de visio ne sont pas fait pour les EBEP, il faut les accompagner. Il affirme que des outils existent (il en présente un en séance) et que le questionnement doit être: comment je l’incorpore à l’école? aux examens?

La FSU demande qui financera ce matériel en en France et par extension à l’étranger. M. Renaud explique que, après un signalement MDPH, il faut notifier l’achat à l’Education Nationale et c’est l’EN qui financera. Cela dit une grande disparité existe selon les départements ce qui constitue une inégalité qui est injuste. Le Directeur de l’Agence rebondit et précise que pour la question du financement il faudra en effet éviter les inégalités d’accès dans le réseau.

Après cette présentation, tous les participants s’accordent à dire qu’un GT numérique pour les EBEP sera ajouté aux GT existants.

Le SNUipp a organisé un webinaire sur le numérique à l’école le 25 mai dernier animé par M. André Tricot, professeur de psychologie cognitive à l’université Paul Valéry, Montpellier 3 et chercheur en ingénierie pédagogique. Dans le cadre de son intervention il a mis en avant certains avantages que pouvaient représenter les outils numériques pour les EBEP. Cette conférence a été enregistrée, la FSU invite les participants de cet observatoire à aller la regarder sur le site du SNUipp-HDF. 

2- Points sur l’état des lieux et perspectives de travail des 4 GT thématiques

GT Formation :

  •  Retour d’expérience de la première cohorte du DU-EI EFE : le responsable de formation à l’INSHEA et deux participants. Dominique Aimon (INSHEA) et 3 témoins : Marie Joubert (LFI de Séville – Mlf – enseignante premier degré), Georgia Gounari (Lycée franco-hellénique Eugène Delacroix d’Athènes, référente EBEP), Cyril Aubert (lycée St Exupéry d’Ouagadougou, équipe de direction).

Points abordés par les retours de la cohorte:

  • légitimation pour conseiller les collègues ensuite
  • revoir la politique de l’établissement en terme d’inclusion
  • revoir les partenaires internes et externes et comment communiquer avec eux
  • collaborer avec les collègues volontaires
  • identifier les besoins des élèves
  • identifier les ressources utilisables
  • comment présenter l’école inclusive aux collègues, aux parents
  • formation interne pour enseignants et les AESH organisée à la rentrée
  • actualisation des connaissances
  • manque d’alternative pour les EBEP à l’étranger: orientation professionnelle restreinte au bac général
  • réflexion globale sur l’inclusion scolaire avec éléments théoriques et pratiques
  • incorporer cette réflexion au projet d’établissement
  • cas concrets/pistes pratiques étudiés dans ce DU, transférables dans les établissements
  • richesses des propositions et des entrées qui peuvent donner le vertige

M. AIMON (formateur et coordonnateur) rappelle que cette cohorte était répartie sur 13 pays et 17 établissements: ⅓ dans le premier degré, ⅓ dans le second degré et ⅓ non enseignant (personnes ressources, personnel de direction…) Il explique que la manière de faire française n’est pas transférable à l’étranger à cause de l’hétérogénéité du réseau. Cette formation n’a donné aucune recette mais invitait à penser l’école autrement. La ligne directrice était “pourquoi faire l’école inclusive” et non comment, en 3 entrées:

  • Connaissances et savoir généraux, apports théoriques
  • maîtrise d’outils pratique comme le guide Qualinclus
  • Mode d’évaluation basée sur la réalité de chacun

Point à améliorer: charge de travail par module trop ambitieuse et délai de correction et de rendu des évaluations beaucoup trop long

Pour la 2ème promotion  , 76 candidatures ont été étudiées pour 25 participants. Beaucoup de personnes ont fait des recours quand ils n’ont pas été pris. Le fait d’être plusieurs stagiaires dans un même établissement a permis de travailler sur le collectif. Le Directeur de l’Agence demande quels ont été les modalités/critères de sélection des candidats. M. AIMON répond que les opérateurs (AEFE/MLF) ont opéré un premier tri pour s’assurer de la motivation des candidats et qu’ensuite les critère suivant ont été appliqués: 

  • le fuseau horaire (ne pas travailler la nuit)
  • Choix géographique: les zones avec moins de participants à la première cohorte ont été privilégiées
  • engagement de l’établissement sur l’emploi du temps, le financement…
  • lettre de motivation: la personne doit vouloir devenir personne ressource/référent

(Quid des enseignants détachés du premier degré qui doivent rester devant élèves !)

Le Directeur se demande si une extension devrait être envisagée. Le formateur n’a pas de solution à ce jour. Il propose de valoriser ce thème auprès des IRF.

  • Les autres perspectives de formations et de communication sur l’école inclusive : vers l’offre possible dans le cadre des IRF et d’une information réajustée vers l’ensemble des personnels. Rozenn Le Guennec (Directrice de la DEOF) et Alain Trintignac (DEOF)

En complément du DU-EI EFE, dont le volume ne permet pas de satisfaire toutes les candidatures reçues, l’AEFE travaille désormais à la construction d’un parcours M@gistère de formation professionnalisante à distance, sans objectif de diplomation, toujours en lien avec l’INSHEA. Une offre déclinable dans chaque zone devrait ainsi pouvoir être proposée dans le courant de l’année 2022-23 afin de répondre plus largement aux demandes individuelles de formation aux pratiques inclusives de classe. Si un tel parcours n’est évidemment pas substituable à l’accompagnement personnalisé d’un formateur spécialiste ASH, il convient de rappeler que la grande majorité des formateurs du réseau ne peuvent pas aujourd’hui se prévaloir d’un CAPPEI, d’un CAPA-SH ou d’un 2CA-SH.

GT AESH :

  • Point quantitatif et qualitatif sur l’extension du financement des AESH aux élèves français non boursiers: Laurent Sisti (sous-directeur du service des aides à la scolarité), Corinne Truffier (Fapée)

AESH : 96 dossiers. Depuis la rentrée scolaire, le dispositif est ouvert à toutes les familles françaises, qu’elles soient boursières ou non. L’agence évalue le nombre de dossiers supplémentaires à 500, pour un coût estimé de 1,3M.

Critiques des fédérations de parents:

  • manque de soutien dans la constitution du dossier
  • pas d’accusé de réception de dossier ce qui est très perturbant car les délais sont longs
  • pas de processus de recours
  • remboursement de l’AEFE ne correspondent pas aux montant engagés par la famille
  • grande lenteur dans la gestion des dossiers n’est pas seulement lié à la MDPH

Le sous-directeur du service d’aide à la scolarité explique que le taux horaire demandé sur le document sert de base pour la calcul qui se fait sur le temps scolaire et donc sur 36 semaines.

Le Directeur propose qu’une fiche synthétique/un document d’information à transmettre aux parents à la rentrée soit établie. Concernant les autres remarques, le Directeur en prend note.

La FSU intervient concernant le dernier OBEP: pour faciliter le traitement des demandes en provenance de l’étranger, l’idée d’un « guichet unique » appelé MDPH 99 a été discutée lors de la dernière réunion de l’OBEP (18 novembre 2021) à l’occasion de l’intervention d’une française expatriée aux Pays Bas qui a pris le parti de s’engager à titre personnel dans ce projet d’évolution institutionnelle. La FSU demande où en est ce dossier.

Le coordinateur du 1er degré (DEOF) rappelle qu’elle devait être reçue dans différents ministères.

Le Directeur de l’Agence propose de la recontacter.

  • Point sur le livret d’accueil et la plus-value attendue en matière d’intégration socio-professionnelle des AESH dans les établissements du réseau. Dominique Collado (Mlf).

Diagnostic, définition des termes, démarches administratives…ce livret donne des clés aux parents et par conséquent une meilleure inclusion des enfants dans les établissements. Ce livret numérique sera diffusé par la FAPEE. L’AEFE contribuera à la faire connaître à tous les établissements du réseau d’enseignement français à l’étarnger sur l’intranet ORION.

GT Intervenants médico sociaux : Raphaëlle Dutertre (AEFE) et Corinne Truffier (Fapée)

– Modalités de préconisation de la téléconsultation orthophonique et psychologique dans le réseau

– Le nouveau modèle de convention de cadrage des interventions en établissements des spécialistes locaux de statut libéral.

Afin de pallier le manque de praticiens francophones dans certaines régions du monde, ce GT a présenté des critères pour choisir un organisme ou un praticien exerçant en téléconsultation. Il va travailler encore davantage sur la possibilité de trouver les praticiens adaptés, y compris dans un cadre distanciel à la définition duquel l’AEFE travaille.

GT Qualinclus et enquête MAGE École Inclusive:

– L’enquête MAGE et les ajustements à envisager en lien avec le C.O.M. Alain Trintignac

Introduit dans le réseau en octobre 2020, ce document a été révisé et enrichi. C’est un guide d’autoévaluation, un outil permettant aux établissements de mettre en place une démarche qualité en matière d’inclusion scolaire. L’utilisation du Qualinclus EFE est un indicateur du contrat d’objectifs et de moyens, sa mesure sera intégrée au questionnaire EBEP de rentrée.

3- Point d’étape sur une nouvelle perspective de coopération

Retour sur le parcours international à distance « Éducation et Pratiques Inclusives » (EPI) proposé par l’université de Lorraine (Master MEEF), par les responsables de la formation et des participants. Discussion sur l’intérêt de sortir de la démarche d’expérimentation pour concrétiser un partenariat durable avec l’INSPE.

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