- Présents pour la DEOF AEFE : R. Le Guennec, A. Trintignac, S. Mourot
- Présents pour la FSU-SNUipp : C. Berton, B. Ribard
Questions générales
- Evaluations nationales
La FSU-SNUipp a noté votre volonté d’adaptation au contexte local du pays dans la note de rentrée, la FSU-SNUipp insiste sur le rôle des conseils de maîtres et du conseil de cycles. Vous avez choisi de libérer 5 heures sur les 108 heures / 6 heures en France ? Pour quelle raison ?
Un rectificatif a été transmis aux chefs d’établissement pour confirmer qu’il s’agit bien de libérer 6 heures et non 5.
Ces évaluations relèvent du bilan de compétences pour adapter les réponses pédagogiques à apporter aux élèves. Les remontées vers les familles ne sont donc pas obligatoires ?
Il s’agit de répondre à la demande institutionnelle. Dans la note de rentrée de la DEOF, les consignes de l’AEFE vont dans le sens de la souplesse . Les IEN sont donc libres pour adapter ces évaluations pour s’adapter au contexte de leur zone. L’analyse des résultats doit leur permettre d’adapter leurs réponses pédagogiques et les offres de formation. Les familles doivent être informées sans jugement de valeur notamment pour les CP.
- Accompagnement pédagogique
Un groupe de travail a été consacré à l’accompagnement pédagogique. Il en définissait les objectifs, le processus et les contours réglementaires notamment en matière de rémunération. Ce texte doit être finalisé afin de rationaliser les pratiques très disparates en la matière dans le réseau. Pour la FSU-SNUipp, ce texte doit s’accompagner d’une révision de la circulaire sur les IMP pour l’adapter aux personnels du 1er degré.
La DEOF a repris le texte non finalisé sur l’accompagnement pédagogique en l’actualisant aux objectifs de CAP 2030 et aux nouveaux dispositifs comme le PAP (professeurs à professionnaliser). Il sera soumis prochainement aux représentants-es du personnel.
La FSU-SNUipp rappelle que les directions d’établissement ne peuvent obliger les enseignant-es à recevoir des personnes dans leurs classes citant en exemple un établissement où les personnels du 1er degré sont tenus de recevoir les futurs remplaçant-es.
La Directrice de la DEOF confirme que ce texte rappellera avec insistance que l’accompagnement pédagogique doit rester de l’ordre du volontariat.
- Expérimentation CAFIPEMF
Le ministre de L’Education Nationale a annoncé publiquement lors de la réunion de synthèse des consultations sur l’EFE le 3 juillet 2023 que les certifications du CAFFA (2nd degré) et du CAFIPEMF seront ouvertes aux personnels détachés dans le réseau. Avez-vous défini un processus en accord avec le MENJ et un calendrier ? Une concertation sur le sujet est-elle prévue ?
La DEOF rappelle que cette déclaration illustre la volonté du MENJ de valoriser les compétences acquises lors des missions à l’étranger de ses personnels. A ce jour, tout est arrêté et des concertations doivent être mises en place. Le sujet est complexe et la DEOF s’interroge sur un éventuel dispositif alternatif à celui de l’Education Nationale.
Pour la FSU-SNUipp, les personnels détachés doivent avoir accès à ces certifications à l’instar des personnels en poste en France. La valorisation des parcours est, à ce stade, un vœu pieu puisque l’expérience des directeurs d’école à l’étranger n’est toujours pas prise en compte dans les promotions de grade.
- Transposition Pacte
La FSU-SNUipp rappelle son opposition de principe au Pacte. La transposition des dispositifs à l’AEFE (6ème renforcée, aide aux devoirs)a été demandée dans une note transmise aux chefs d’établissement en juillet dernier. Pouvez-vous nous faire un point d’étape sur cette mise en place ?
La DEOF rappelle que la note reprenait la demande institutionnelle, incontournable dans le cadre de l’homologation mais qu’il ne pouvait y avoir une application directe dans le réseau en raison du contexte spécifique notamment en matière de rémunération supplémentaire des personnels à la charge des établissements. Elle rappelle également que des dispositifs d’aide aux devoirs étaient déjà en place dans certains établissements.
A ce jour, il convient donc de prendre le temps d’analyser la situation avant d’aller plus avant.
Il en va de même pour les modifications du programme de sciences et technologie liées au Pacte.
La FSU-SNUipp rappelle que l’enseignement de sciences et technologie en classe de 6ème ramené à trois heures hebdomadaires en reportant le programme de technologie en CM1 et CM2 demande du matériel et des formations spécifiques pour les enseignant-es concernées.
- Sorties scolaires
La Circulaire du 13 juin 2023 (BO n°26 du 29 juin 2023) modifie les règles pour l’organisation des sorties et voyages scolaires dans les écoles, les collèges et les lycées publics. Dans le réseau AEFE, chaque établissement a mis en place un protocole tenant compte de la législation locale en la matière mais aucun texte de l’Agence ne rassemble les consignes de base et les précautions à prendre concernant ces activités.La FSU-SNUipp ajoute que cela pourrait être inclus dans le protocole à venir concernant la prévention des agressions sexuelles.
La DEOF rappelle que des textes encadrant les sorties scolaires existent dans pratiquement tous les établissements mais qu’il pourrait être utile de les recenser et de vérifier qu’ils sont en adéquation avec la mise à jour du MENJ notamment pour les classes transplantées qui ont lieu en France.
- Maternelle
Ces niveaux sont définis comme une priorité par l’Agence dans la note d’orientation stratégique 2023-2026. Or, la FSU-SNUipp est déjà intervenue plusieurs fois sur cette problématique considérant que la maternelle est la porte d’entrée quasi-unique de nos établissements. Elle préconisait notamment un investissement massif en ressources humaines et matériel pour ces niveaux. On note également que certains établissements peinent à recruter des élèves pour la maternelle. Où en est la réflexion de l’Agence sur cette question ? quels moyens l’AEFE se donne-t-elle pour renforcer l’encadrement de ces classes ?
La DEOF est bien consciente des enjeux de la maternelle. C’est pourquoi cette question est un des axes de la réflexion stratégique de l’Agence lancée depuis cet été. Il faut mettre en avant la maternelle à la française en montrant ses spécificités par rapport aux autres structures d’accueil d’enfants de cette tranche d’âge.
La FSU-SNUipp rappelle qu’il ne s’agit pas seulement de cela mais qu’il faut aussi avoir les moyens de ses ambitions en jouant notamment sur la qualité et la quantité d’encadrant-es (enseignant-e, ASEM) dans ces niveaux.
- Protocole harcèlement et agressions sexuelles
Une question a été posée au Sénat le 21 septembre 2023. Dans sa réponse, le ministère délégué auprès de la ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger précise que l’AEFE a travaillé à un protocole complet et précis à destination de l’ensemble des établissements du réseau homologué dans le monde, en cas de signalement émanant d’élève ou de leur famille ayant un caractère sexuel. Il sera mis en application dès la rentrée prochaine et constituera une aide aux équipes si malheureusement un tel drame devait survenir. L’Agence est mobilisée pour améliorer encore la prévention de tout acte de violence contre les enfants ainsi que la prise en charge des victimes, et faciliter la collaboration avec les autorités judiciaires françaises et celles des pays concernés. La FSU-SNUipp s’étonne d’une telle annonce au regard de la gravité de la situation alors qu’elle était intervenue lors de la F3SCT du 25 mai 2023 pour demander que ce protocole soit élaboré d’urgence. Qu’en est-il ?
La DEOF explique qu’il s’agit d’une confusion et que ce protocole est pratiquement terminé. Il a donné lieu à de multiples échanges entre les différentes directions de l’Agence puisque de nombreux éléments sont à prendre en compte. Il devrait être diffusé très prochainement et sera transmis aux représentant-es du personnel.
La FSU-SNUipp se demande pourquoi les représentant-es des organisations syndicales dans les instances (F3SCT notamment) n’ont pas été associé-es à ce travail.
Situations particulières
- Calendrier scolaire Argentine
Suite à un échange avec les personnels des deux établissements de Buenos Aires en Argentine, la FSU-SNUipp tient à revenir sur le calendrier scolaire local. Les contraintes locales concernant le nombre de jours de classe ont pour conséquence que le volume horaire annuel atteint 1088 heures pour l’année en cours alors que la circulaire de l’AEFE fixe 936 heures comme maximum. Ce calendrier a été validé pour l’année en cours mais des aménagements doivent être trouvés pour l’année à venir pour respecter le rythme des élèves du premier degré notamment ?
La DEOF reconnaît les difficultés liées aux consignes données par le gouvernement fédéral de Buenos Aires et convient que cette situation contredit les annonces concernant le bien-être des élèves que l’Agence met en avant.
Elle s’engage à reprendre contact avec l’IEN de la zone pour travailler sur des solutions permettant d’alléger le rythme notamment pour les élèves du 1er degré.
- Enseignement à distance Niger
La FSU-SNUipp HDF demande un point de situation sur l’enseignement à distance qu’effectue les personnels de l’établissement de Niamey. Quels outils ont été mis à leur disposition ? Aux dernières nouvelles (visio Afrique du 20 septembre) aucun collègue en distanciel n’a pu avoir accès à un établissement en France pour travailler ou récupérer du matériel pédagogique.
L’enseignement à distance mis en place depuis la rentrée 2023 au lycée français de Niamey va être prolongé. Les collègues détachés actuellement en France et exerçant à distance vont pouvoir avoir accès à des outils informatiques soit dans une école soit dans un INSPE.
La DEOF nous indique que fin septembre, les effectifs d’élèves au 1er degré étaient à – 73 %.
- AESH
Où en est-on à propos de la mise en place de formations pour les AESH ?
La DEOF rappelle que la formation des AESH est au cœur des réflexions des groupes de travail OBEP à partir des remontées pour des pistes de travail dans les différentes zones.