Chili : grève pour pouvoir travailler

Le 11 décembre 2023, veille du CSA de l’AEFE, plus de 65% des détaché·es du premier et du second degré des lycées de Santiago et Concepcion étaient en grève.

  • Concepcion : 16 sur 20 (primaire et secondaire)
  • Santiago : 9 sur 20 au primaire et 22 sur 32 dans le secondaire

Cette mobilisation est le signe de l’urgence de la situation, et témoigne de la solidarité des personnels pour leurs collègues, mais aussi pour l’avenir des lycées français au Chili. En effet les conjoint.es des personnels détaché·es ne sont plus autorisé·es à travailler.

Droit au travail pour toutes et tous !
Des personnels en situation délicate !

Les personnels détachés ont été recrutés l’an passé et les années précédentes sans qu’aucune mention ne soit faite de l’interdiction de travailler pour leurs conjoint·es. Une partie des personnels a été informée fin avril, soit bien après l’acceptation de leur poste, que leur conjoint n’avait à ce moment là pas d’autorisation de travail (par le choix qui a été fait de leur attribuer un passeport de service) mais que cela devait évoluer.

Après plusieurs semaines d’attente sans qu’aucune évolution ne voie le jour, les sections syndicales ont rencontré début novembre le COCAC, puis le chef du secteur Amériques et le Directeur des Ressources Humaines début décembre. Si ceux-ci ont bien reconnu des responsabilités dans la situation, aucune solution concrète et satisfaisante aux personnels actuellement en poste n’a pu être apportée. Seul l’engagement d’un dialogue avec le poste diplomatique a été acté. Or les établissements du Chili, étant en rythme Sud, des réponses rapides doivent être apportées aux personnels concernés avant les grandes vacances scolaires de décembre.

Le coût de la vie est très élevé au Chili, les enseignants qui viennent en famille ou simplement en couple ne peuvent pas vivre dans des conditions correctes au Chili, si les conjoint·es ne sont pas autorisé.es à travailler ou si aucune compensation n’est accordée.

Les personnels grévistes demandent donc qu’une solution rapide puisse être apportée aux personnels impactés par cette situation afin de permettre à leur famille de retrouver la sérénité nécessaire à l’accomplissement des personnels de leur mission au Chili.

 Des réponses sont indispensables avant la fin de l’année scolaire dans quelques jours.

Revendications des personnels :

  1. Nous souhaitons que les personnels qui postuleront pour l’année 2024 soient prévenus par écrit en amont de leur recrutement, pour ne pas qu’elles ne se retrouvent dans la même situation que nous.
  1. Nous sommes inquiets pour la stabilité des équipes enseignantes et par conséquent inquiets pour la continuité des projets pédagogiques, nous espérons qu’une solution sera trouvée conjointement par l’AEFE et le Service de Coopération et d’Action Culturelle.
  1. Nous demandons à ce que nous et nos connjoints.es soyons accompagnés dans nos démarches pour qu’ils puissent travailler pendant la durée de notre contrat.

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