- Pour l’Agence, étaient présents le Directeur, le Directeur adjoint, les deux Secrétaires généraux adjoints, la responsable du service pédagogique et le DRH.
- Pour la FSU, participaient le SNUipp, le SNES et le secrétaire du CHSCT (SNEP).
Situation du réseau AEFE
Des travaux ont été engagés, à l’initiative du Ministre des Affaires étrangères et de son Secrétaire d’Etat afin d’établir un plan d’urgence pour le réseau d’enseignement français à l’étranger, en collaboration avec l’AEFE. Pour l’heure, l’AEFE analyse et chiffre l’impact de la crise au niveau des familles, des établissements et de l’AEFE. Pour le directeur, si le plan de développement n’est pas oublié, nous sommes surtout actuellement dans un plan de consolidation et de relance du réseau existant.
Le mécontentement des parents d’élèves, loin d’être majoritaire et unanime, est avant tout nourri par les difficultés de certaines familles à payer les frais de scolarité. Sans rentrée des écolages, c’est la pérennité du réseau qui serait en jeu. Aussi, le travail de l’AEFE et du MEAE est de trouver des solutions pour aider ces familles par le biais des bourses pour les ressortissant-es français-es ou par des aides aux établissements, qui devraient se répercuter sur les autres familles. Pour l’heure, concernant la trésorerie des établissements, l’inquiétude se porte essentiellement sur quelques petits établissements partenaires. Outre les conséquences immédiates, l’AEFE étudie aussi les effets sur la rentrée en termes d’effectifs. Actuellement, l’Agence ne dispose cependant pas encore d’indicateurs suffisamment fiables. Néanmoins, l’aide budgétaire demandée par l’Agence devra tenir compte des effets immédiats de la crise et des possibles difficultés à la rentrée de septembre.
Pour les organisations syndicales, l’aide financière qui sera apportée par l’Etat devra aller aux établissements assurant une mission de service public et qui garantissent des droits aux personnels, c’est à dire aux EGD et aux conventionnés. Quant à la solution qui consisterait à conventionner des partenaires pour qu’ils puissent bénéficier d’une aide financière, la FSU a clairement indiqué qu’il ne faudrait pas que ce soit un conventionnement opportuniste et à court terme.
Les retours en France
Depuis la semaine dernière, nous sommes toujours dans l’attente des annonces officielles du MEAE concernant le plan d’urgence sanitaire qui devrait concerner une soixantaine de pays ayant notamment des structures médicales défaillantes.
La FSU a demandé que le directeur intervienne auprès de la Direction Générale de la Mondialisation (DGM) au MEAE afin que les personnels des établissements français à l’étranger soient bien pris en compte et informés par les Postes diplomatiques.
Pour les vacances d’été, aucune information ne peut être donnée pour l’heure, que ce soit pour des collègues dont les établissements ne réouvriront pas d’ici là ou pour celles et ceux qui doivent réintégrer un poste en France. Dans tous les cas, nous sommes et serons tou-tes soumis-es aux règles de confinement/déconfinement qui existent en France et dans l’espace Schengen voire dans le pays d’exercice.
Continuité pédagogique
Le directeur a une nouvelle fois remercié toutes les équipes mobilisées pour garantir l’accès à la scolarité pour tou-tes les élèves participant ainsi à préserver l’avenir des établissements et plus généralement la pérennité du réseau.
Le service pédagogique et les services compétents du MENJ poursuivent leur dialogue sur les modalités de passation des examens en prenant en compte les spécificités du réseau de l’AEFE. Le SNES et le SNEP ont rappelé la demande d’une visioconférence consacrée aux examens de fin d’année.
La FSU a de nouveau dénoncé les pressions exercées sur les enseignant-es par certain-es chef-fes d’établissement malgré le discours bienveillant du directeur lors des visioconférences hebdomadaires. Le directeur confirme avec force que le harcèlement des équipes et le caporalisme ne sont pas les méthodes prônées par l’AEFE mais qu’il s’agit au contraire de privilégier le dialogue et donc l’adhésion des équipes. Le DRH rappelle qu’un document sur le management à distance a été envoyé en ce sens aux chef-fes d’établissement. Nous vous rappelons que les dérives autoritaristes avérées (réunion hors temps de travail, pressions pédagogiques, etc.) doivent être portées à la connaissance des organisations syndicales de la FSU pour intervention.
Par ailleurs, suite à une demande du SNUipp-FSU, une visioconférence se tiendra la semaine prochaine pour répondre aux problématiques spécifiques de la continuité pédagogique au 1er degré.
Droit des personnels : télétravail et garde d’enfants
La FSU intervient à nouveau sur la difficulté pour les personnels enseignants à conjuguer télétravail et garde/accompagnement de leurs enfants. Malgré les propos tenus la semaine dernière par la direction, il ne semble pas que l’information soit passée dans les établissements. La FSU présente un cas particulier d’une collègue élevant seule plusieurs enfants, dont la demande d’allègement de service temporaire n’est toujours pas prise en compte localement. La FSU demande donc que l’information de la procédure soit adressée aux chef-fes d’établissement afin qu’ils ou elles répondent aux situations difficiles avérées. Là encore, en cas de blocage et après une intervention de la section localement, les situations doivent être remontées aux organisations syndicales de la FSU pour intervention.
Réouverture des établissements
Le directeur nous informe que certains pays ou villes, comme le Danemark, Taïwan et Pékin, envisagent la réouverture prochaine des établissements scolaires. Il rappelle que l’AEFE, en lien avec le MEAE, doit décider des modalités de réouverture des établissements français qui devra se faire en tenant compte de la sécurité de tous les personnels et des élèves. Dans le cadre du CHSCT du 21 avril, une fiche sera élaborée : elle présentera les modalités et principes à respecter en amont d’une réouverture.
Personnels de centrale
Comme à chaque visio, la FSU demande des informations sur la situation des personnels de centrale. Dix nouveaux appareils permettant le travail à distance sécurisé ont été répartis auprès de certains services. Malgré ces nouveaux équipements, le travail de l’administration reste en mode dégradé. Suite aux annonces d’un déconfinement à partir du 11 mai, la FSU interroge la direction sur l’élaboration d’un plan de sortie de confinement. Le Directeur précise que la réflexion vient à peine de commencer et qu’elle s’intégrera dans le cadre général fixé par la Fonction publique et le ministère du Travail.