Lettre n°20 Mai 2020

Mai 2020

Édito

Les vacances sont derrière nous maintenant, c’est reparti ou ça continue…

Certains commencent à reprendre physiquement les chemins de l’école, d’autres poursuivent le télétravail avec plus ou moins de visibilité sur la suite. Les premiers bilans de la crise pointent le bout de leur nez comme les avis de certains sur l’aide apportée à l’AEFE.

Renouvellements, détachements, réintégration

Le SNUipp a pu s’entretenir avec le bureau des détachements du ministère. Plus de 1050 arrêtés de renouvellements ont déjà été signés. Il en reste encore certains à traiter qui ne sont pas parvenus à cause du courrier en attente dans les locaux ou des valises diplomatiques bloquées mais tout cela devrait s’éclaircir d’ici la fin du mois.

Pour les nouveaux détachements, il n’y a pas pour l’instant à notre connaissance de départements qui émettent des refus systématiques.

Une dizaine de réintégrations “d’urgence” ont déjà été actées. Parallèlement, le cas des collègues qui doivent réintégrer au 1er  septembre mais rencontrent des difficultés pour rentrer est sur la table des discussions, tant au niveau du MENJ que du MEAE.

Les procédures suivent leur cours malgré la situation particulière. 

Le SNUipp ne manquera pas de revenir vers le MENJ quand la situation sera un peu plus claire et qu’un retour en présentiel aura eu lieu dans les bureaux.

Finances

Si nous étions contents de pouvoir vous informer la semaine dernière de l’aide apportée à l’AEFE et aux familles, cette semaine, nous voulions vous montrer comment cela se passe du côté de … la Mission Laïque Française. La MLF, qui n’a de cesse de se targuer de ses valeurs humanistes et d’être à l’écoute de ses personnels, a permis de rentrer en France à tous ceux qui le souhaitaient pour raisons de santé ou familiales. Mais… cela leur vaut la suppression de l’Indemnité de Vie Locale (équivalent de l’ISVL à l’AEFE).

Le SNUipp a dû relancer plusieurs fois la MLF pour obtenir ces informations et les derniers échanges ont laissé un goût amer. Les personnels contraints de rentrer au vu du risque pour leur santé se voient donc touchés par une baisse de salaire alors que pour la plupart ils continuent de payer leur logement et ont dû se loger en France.

Certains diront “A situation exceptionnelle mesure exceptionnelle” et bien non, pas à la MLF 😉

La communication de la MLF

Coronavirus : Réunion de crise AEFE du 6 mai 2020

  • Présentation du plan de reprise des services centraux de l’Agence

Une réunion en visioconférence avec la direction de l’AEFE a eu lieu le mercredi 6 mai. Cette première réunion de la journée avait pour objectif de présenter le plan de reprise des services centraux aux organisations syndicales. Une reprise en présentiel démarrera à partir du 11 mai même si le télétravail sera encore privilégié. Les services principalement concernés seront la DRH et l’Aide à la scolarité.

Des mesures sanitaires seront instaurées pour protéger les personnels et les horaires pourront être aménagés en fonction des contraintes liées aux transports. Un protocole sera mis en place en cas d’apparition d’un cas de covid.

La FSU a demandé qu’un bilan soit établi et que le Registre Santé et Sécurité au Travail puisse être accessible à tous les agents (pour ceux qui ne pourraient accéder ni au registre en présentiel ni au registre dématérialisé par Itineo).

  • Questions réseau

Comme chaque semaine, le SNUipp a participé à la réunion de crise covid-19 de l’AEFE ce mercredi 6 mai. Il a été question entre autres des mesures d’urgence pour le réseau, de la réouverture des établissements et de la mobilité durant l’été.

  → Le compte rendu ici

Audition du groupe de travail du Sénat sur les conséquences du Covid-19

M. Claude Kern, rapporteur pour le Sénat pour avis des crédits de l’action culturelle extérieure, anime un groupe de suivi des conséquences du Covid19 sur les secteurs d’activité dont il a la charge.

Dans ce cadre, il a souhaité nous entendre au cours d’une visioconférence ce jeudi 07 mai 2020.

Le compte rendu ici

Entretien avec l’ADFE-FdM

Une visioconférence s’est tenue jeudi 30 avril à l’initiative de l’ADFE-FDM et a réuni les organisations syndicales représentatives, le SNUipp et le SNES (FSU), le SE UNSA et le SGEN . Ce temps d’échange et de discussion a permis d’aborder des problématiques concernant la continuité pédagogique,  les retours des collègues en poste à l’étranger, les conditions sanitaires dans certains pays et la question du financement de l’EFE suite au plan d’aide aux français à l’étranger. 

La FSU a tenu à souligner que le dialogue s’effectue de manière régulière  avec l’AEFE, au contraire des autres opérateurs. 

Quant au plan d’aide aux Français de l’étranger, même si chacun salue la somme dévolue, tous les participants se retrouvent, à l’image de la FSU, pour regretter que la priorité aux établissements historiques (EGD et conventionnés) n’ait pas été respectée et pour s’inquiéter des conditions d’octroi des aides aux établissements partenaires.

C’est au cours de cette visioconférence que  l’élaboration d’un texte commun qui regroupe FDM, FSU, SE UNSA et SGEN a été décidée.

Pétition SNUipp-FSU : Aucune reprise sans garanties sanitaires et pédagogiques

Le SNUipp-FSU a lancé une pétition en ligne avec le SE-UNSA et le SGEN-CFDT qui présente les exigences des personnels enseignants pour la réouverture des écoles en France.

Signer la pétition 

L’humeur de …

Quand certains craignent pour leur vie, d’autres se permettent d’utiliser cette crise sanitaire dans le but de fragiliser davantage l’AEFE, seule garante du service public d’éducation français à l’étranger. C’est ainsi que l’on voit fleurir non pas du muguet ni du lilas, mais des attaques de bas étage envers le réseau historique qui pourtant porte les valeurs de notre enseignement.

Pour ces opportunistes, l’AEFE n’est pas une extension de l’Etat français mais un “business model” à revoir. Pour eux, l’AEFE ne doit pas considérer les parents d’élèves comme des usagers mais comme des clients. Pour eux, seul compte l’objectif présidentiel du doublement des élèves inscrits dans les établissements français de l’étranger d’ici 2030 et non la préservation du réseau historique, colonne vertébrale de l’EFE. Pour eux, l’AEFE reste arc-boutée sur un système centralisé… Alors allons-y ! Cassons l’Agence ! Privatisons tout le réseau ! Que chacun “manage” dans son petit coin le rayonnement de la France à l’étranger et la transmission de ses valeurs. Que chacun emploie et licencie comme bon lui semble, c’est la dure loi du marché, voilà la vraie start-up nation ! Mais en cas de crise comme celle que nous vivons aujourd’hui, qui sollicite-t-on pour sauver le navire du naufrage ? L’Etat. Au nom de quoi ? De l’AEFE et de ce qu’elle a toujours représenté : le service public d’enseignement à l’étranger. Alors, au lieu de scier la branche sur laquelle tout l’EFE est assis, ne faudrait-il pas renforcer l’Agence qui soutient l’ensemble et qui, en cette période de crise, n’a nul besoin de prendre des balles perdues.

Clémence, HDF

Agenda du secteur Hors de France : 

  • Réunion crise covid-19 AEFE : 13 mai 2020
  • Visioconférences sections : 12 et 14 mai 2020