Réunion de crise covid-19 du 13 mai 2020

Présents pour l’AEFE: Directeur adjoint, DRH, 2 SG adjoints, cheffe du service pédagogique

Le Directeur adjoint excuse le Directeur en visioconférence pour la préparation du Conseil d’administration de l’Agence. Il remercie ensuite les organisations syndicales pour la qualité et l’utilité des échanges dans la gestion de la crise depuis deux mois.

La FSU est bien consciente du caractère évolutif de la crise sanitaire que nous subissons et de la difficulté d’y répondre, mais l’absence de réponses à certaines de nos questions, le manque de précision et de visibilité à moyen terme ne permettent pas d’apaiser toutes les inquiétudes ou/et incertitudes qui nous remontent du terrain. Aux messages d’inquiétude succèdent désormais des messages de colère.

Mesures d’urgence concernant le réseau

QUESTION DE LA FSU : La FSU a déclaré être toujours en attente des mesures précises quant à l’utilisation de l’avance France Trésor.

Le Directeur adjoint n’est pas en mesure de faire des annonces, mais il précise que le travail est toujours en cours et les modalités en attente de validation. Le Directeur de l’Agence est pleinement mobilisé sur ce sujet et souhaite pouvoir communiquer au plus vite. La FSU demande à être destinataire de ces modalités dès finalisation de celles-ci.

Retour en France

QUESTION DE LA FSU : La situation devient chaque jour plus anxiogène pour nos collègues notamment avec la fermeture de l’espace aérien de leur pays de résidence. A Djibouti par exemple, le décret présidentiel annonce que la réouverture des frontières aériennes et de l’activité du trafic aérien commercial se fera au 1er septembre. Dans d’autres pays, comme le Honduras, le Nigéria, le Niger ou le Burkina Faso par exemple, la question est aussi ultra sensible. Le MEAE a été capable de mettre en oeuvre une logistique de rapatriement pour les Français de passage, les personnels des lycées français ne comprennent donc pas que rien ne soit envisagé pour eux. Ces personnels ont également répondu présents pour la continuité pédagogique dans des conditions souvent difficiles et s’en sont tenus à la doctrine de présence sur place. Aujourd’hui, l’administration ne prend pas en compte leur situation. Après une grande partie de l’année scolaire éprouvante, les personnels doivent avoir une réponse précise à leur demande. Si les modalités d’entrée et de quatorzaine dans l’espace Schengen ne sont pas encore définies, elles relèveront de l’appréciation de chacun. En revanche, la question des départs depuis le pays de résidence pour les vacances ou pour une affectation devrait dès à présent être prise en compte par les Ambassades. Elles devraient être en mesure d’identifier des solutions possibles et ensuite d’en informer rapidement les personnels. A l’incompréhension a succédé l’angoisse et aujourd’hui nous recevons des messages de colère.

Le Directeur adjoint reconnaît que la quasi-totalité des personnels a véritablement joué le jeu, notamment sur le suivi pédagogique durant cette période de crise, et que cet engagement est remarquable. Il précise que le retour en France est un sujet prioritaire pour l’Agence, qui s’inscrit malheureusement dans un contexte plus général très compliqué qui ne dépend pas d’elle. Le directeur adjoint en convient, tous les personnels du réseau doivent pouvoir profiter de leurs vacances cet été. Mais le Directeur porte cette question auprès du ministère.

Prenant exemple sur l’initiative d’un Ambassadeur, la FSU demande, lorsque l’espace aérien est fermé, à ce que les Ambassades se mobilisent pour envisager toutes les solutions possibles de transports aériens, en relation avec le MEAE, les compagnies aériennes et les autorités du pays d’accueil. Pour la FSU, un recensement des situations des personnels doit être effectué et ceux-ci doivent être tenus au courant. Le Directeur adjoint prend note de cette demande qui devrait être remontée au MEAE.

Le Directeur adjoint a rappelé la doctrine du MEAE en précisant que les Ambassadeurs étaient les maîtres d’oeuvre en ce domaine. La FSU a déclaré que, dans le cas d’une évacuation, c’est effectivement le cas. En revanche, le retour en France à la fin de l’année scolaire, lorsqu’un vol existe, relève d’une décision individuelle des agents. Le directeur adjoint a acquiescé. Toute pression exercée par l’administration  concernant les départs pendant l’été n’est aucunement fondée !

Mobilité des personnels

QUESTION DE LA FSU : Avez-vous avancé sur les solutions qui seront mises en oeuvre au cas où un personnel ne pourrait être en poste dans sa nouvelle affectation en France ou à l’étranger à la rentrée scolaire prochaine ?

Le DRH n’est pas en mesure à l’heure actuelle de répondre à la question, mais il s’agit d’une préoccupation majeure pour l’AEFE. De nombreux problèmes se posent. La FSU est intervenue pour dire que, quelles que soient  les situations, les personnels doivent être pris en charge financièrement dès la rentrée par l’employeur. Pour la FSU, cela doit s’inscrire dans le plan d’aide aux établissements. Cette demande sera transmise au Directeur.

Le DRH ajoute que le bureau des voyages et missions est déjà très mobilisé sur le sujet. Mais il précise que la priorité actuelle est accordée aux agents recrutés dans les établissements de rythme sud car la rentrée aura lieu le 1er août.

Concernant les détachements, le DRH de l’Agence est en relation étroite avec les services du MENJ. Certes le processus a pris du retard, mais il suit son cours habituel. Dans l’ensemble, concernant le recrutement, le DRH est confiant mais constate que certaines situations seront compliquées, notamment lorsque des réintégrations tardives ont lieu dans un pays où le recrutement est déjà tendu habituellement.

Continuité pédagogique

Examens :

Une réunion en visioconférence a eu lieu le 6 mai sur le sujet des examens. Concernant les épreuves orales de français et en attente des décisions du Ministre, l’AEFE a obtenu une réunion d’urgence. Le calendrier français n’étant pas adaptable partout à l’étranger, il est nécessaire d’avoir des réponses avant que les premières épreuves ne débutent. La FSU a demandé que les informations soient transmises aux organisations syndicales afin d’informer rapidement les collègues qui préparent leurs élèves.

Vade-mecum

La cheffe du service pédagogique nous a informé qu’une réflexion est en cours avec ses équipes sur l’opportunité de rédiger un second vade-mecum consacré aux réouvertures et à la préparation de la rentrée prochaine. Pour la FSU, il est effectivement essentiel d’anticiper toute réouverture, même lorsqu’elle ne se ferait qu’en septembre. Une fois de plus la FSU a demandé que les organisations syndicales soient destinataires de ce document s’il voit le jour.

Réouverture des établissements  

QUESTION DE LA FSU : Réunion des CHSCT locales

Avez-vous les informations relatives à la tenue des CHSCT locales et de leurs préconisations ou questions ?

Quelle procédure est envisagée en cas de saisine du CHSCT central par une instance locale ?

Le Directeur adjoint nous a assuré que les informations remontaient. En revanche la procédure de saisine du CHSCT central de l’Agence par une CHSCT locale, alors qu’elle est prévue par les textes, n’est pas établie. La FSU considère que les modalités de saisine doivent être définies urgemment dans le contexte actuel. Mais dans l’attente et dans le cas d’une saisine du CHSCT, ce sont les membres du CHSCT central qui saisiront dès que nous aurons l’information.

Dans l’attente d’une procédure, nous invitons nos sections à nous contacter afin que nous relayons la demande de la CHSCT locale au niveau central.

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