Suite aux événements tragiques, le SNUipp HDF a contacté les collègues en poste à Beyrouth ainsi que le siège de la MLF qui a la responsabilité de nombreux établissements dans ce pays.
Voici les informations que nous avons pu obtenir :
- Les établissements de la MLF ne semblent pas avoir à déplorer de décès, sinon, à la connaissance du siège de la MLF, dans une famille; difficile d’apprécier les dommages corporels et matériels de la communauté, mais il ne fait pas de doute que beaucoup de familles, et d’enseignants ont subi des dommages qui sont difficilement appréciables encore du fait même que chacun est dans l’urgence;
- Le Grand Lycée Franco-Libanais est très touché, 80% des salles, selon les évaluations en cours, avec de gros dégâts;
- Le lycée Verdun est également abîmé mais sans doute dans de moindres proportions.
- Il est trop tôt pour envisager la rentrée, l’état d’urgence prévaut. Cela dit, la conjonction des suites de l’explosion et la croissance du nombre de personnes touchées par le virus laissent penser que la rentrée sera différée; nous nous apprêtons à mettre en oeuvre un Enseignement à Distance qui tirera toutes les leçons de la première séquence, celle du confinement et de la fermeture des écoles.
Vous trouverez ci-dessous un témoignage reçu d’une collègue en poste à Beyrouth que nous avons choisi de partager avec vous avec son accord.
Quérir de nos nouvelles nous rassure et vient encore une fois prouver que le Snuipp se manifeste lors des moments de crise et soutient ses adhérents. Il est beau le sens de la solidarité qui vient nous dire que l’on n’est pas seul face à cette catastrophe.
Je ne saurai décrire ces instants horribles où j’ai été propulsée par le souffle chaud et poussiéreux de l’explosion, vers l’intérieur, ce qui m’a sauvée la vie. Quoi raconter ? Les rues de tout Beyrouth couvertes d’éclats de verre, les yeux hagards des gens hébétés, des blessés que je croisais tout au long du chemin que j’ai emprunté ? Les pleurs ? La panique ? La famille, les amis qui appelaient ? L’appartement qui a été endommagé et privé de ses vitres ? Les horreurs que les chaines de télé ont transmises ? Mon père, mes amis et mes cousins grièvement blessés ? …
Mais, je saurai vous décrire : la belle solidarité qui a sillonné tout Beyrouth, la toute puissante volonté de renaître des cendres, le brave peuple venu des quatre coins du Liban pour secourir ses compatriotes, la communauté internationale qui s’est dépêchée pour apporter aide, notre France qui a su par la personne de son président de la république mettre du baume au cœur des libanais, l’efficacité de la cellule de crise créée au consulat de France, l’enthousiasme qui m’a animé à aller balayer les rues et quelques bureaux du journal Annahar, l’engagement de l’association » Ambassadeurs de la citoyenneté » à laquelle j’adhère qui cherche à faire de l’art un moyen d’expression pacifique et de solidarité, les parents, les jeunes élèves et les jeunes membres qui se sont mobilisés pour devenir utiles et lancer un appel aux dons en partenariat avec l’Unicef…. la charmante tendresse qui lie les français au Liban…
Se relever est un métier libanais. En attendant, continuons à nous mobiliser.
Pour rappel, le SNUipp-FSU s’associe à l’appel aux dons lancé par l’ONG Solidarité Laïque, voir l’article du National.