Présents:
- Pour l’AEFE : le Directeur, le Directeur adjoint, le Secrétaire général, la Secrétaire générale adjointe, le Directeur des ressources humaines
- Pour La FSU : Bruno Ribard et Christine Berton pour le SNUipp-FSU, Patrick Soldat et Jean-Michel Smoluch pour le SNES-FSU
En préambule, le Directeur informe que pour cette rentrée 2022, tous les établissements sont ouverts, excepté dans quelques pays pour des raisons sécuritaires. Le directeur évoque la situation économique dégradée du fait d’une inflation forte partout dans le monde et les effets négatifs sur l’ensemble des personnels dans le réseau et en centrale. Cette inflation aura des répercussions sur les charges croissantes des établissements notamment sur les charges liées aux dépenses d’énergie et par conséquent sur les frais de scolarité. Il propose d’engager des concertations pour trouver des solutions budgétaires à l’avenir. Il précise qu’il n’a pas encore de visibilité sur le budget 2023 mais qu’a priori aucune diminution budgétaire n’est annoncée.
Le coût du nouveau statut des détachés est estimé à 14 millions d’euros pour 2023 et à 25 millions d’euros en année de croisière. L’augmentation du point d’indice de 3,5% est estimée à 14-15 millions d’euros pour l’Agence. Il ajoute qu’il a bien reçu le courrier de la FSU au sujet de l’application de cette augmentation pour les contractuel-les du siège. La FSU revient sur cette question en précisant qu’il y a urgence, les collègues des Affaires étrangères ayant perçu cette augmentation.
Actualités dans le réseau
- Ukraine
Le chef d’établissement et le directeur ont eu l’autorisation du MEAE de retourner à Kiev en respectant de fortes conditions de sécurité. Le directeur est parti le 4 septembre et le proviseur s’y rendra dans quelques jours. Les cours ont repris en présentiel le 7 septembre pour les 60 élèves présents (contre 500 élèves avant la crise). Des travaux ont été effectués (abris). 4 résidents sur 5 sont en poste. L’Agence soutient financièrement l’établissement, notamment pour les recrutés locaux, en annulant la Participation à la Rémunération des Résidents (PRR). L’objectif est de licencier le moins possible.
- Russie
Au lycée de Moscou, les cours ont repris en 100% en présentiel avec un effectif de 700 élèves (contre 1200 avant la crise). On note que parmi les élèves 30 % sont Français et 50 % sont Russes. Le lycée de Saint-Pétersbourg est également ouvert avec 60 élèves contre 90 avant la crise.
- Mali
Malgré un contexte tendu, le lycée de Bamako est ouvert et les cours ont lieu en présentiel. A ce jour, il n’y a pas de problèmes sécuritaires mais la vigilance est permanente.
- Haïti
En raison de problèmes sécuritaires, la rentrée à Port au Prince a été reportée, les cours ont lieu en distanciel pour les 170 élèves (contre 700 élèves en janvier 2021). Seule l’équipe de direction est sur place. Les examens du DNB et du Bac pour les candidats libres ont eu lieu en septembre 2022 dans des conditions de sécurité acceptables.
- Liban
Tous les établissements sont ouverts . L’économie est en voie de dollarisation.La rentrée vient d’avoir lieu et aucune information particulière n’est parvenue à l’Agence. La FSU rappelle les difficultés souvent insurmontables des personnels de droit local notamment. Des mesures doivent impérativement être prises pour eux. On ne comprendrait pas qu’avec l’ensemble des aides de l’Etat au Liban, les personnels ne soient pas pris dignement en compte.
- Argentine
Nous soulevons la question des rémunérations des personnels de droit local, liée entre autres à l’ inflation. Selon l’AEFE, un accord local a été trouvé suite à une négociation et “les demandes ont été satisfaites”. La FSU rappelle que l’inflation est à 3 chiffres et que le compte n’y est pas!
- Concernant les effectifs dans le réseau, le nombre d’élèves est en hausse (+10 000) surtout grâce aux partenaires qui ouvrent ou obtiennent des extensions d’homologation. Dans les EGD, les effectifs sont en augmentation (effectifs supérieurs à ceux d’avant la crise sanitaire), la baisse des effectifs se concentre davantage dans les établissements conventionnés et en Europe ( du fait de la crise en Ukraine).
- Concernant les personnels, “tous les besoins sont couverts”. Les demandes d’aide des établissements pour permettre la rémunération de personnels de droit local supplémentaires n’ont pas été aussi importantes que prévues. Il n’a pas été nécessaire de toucher au plafond d’emplois pour les EGD.
Organisation de la Centrale
- À partir de la rentrée 2022, l’AEFE réorganise les zones de mutualisation. Le Maroc et l’Espagne fusionnent et deviennent une seule zone afin d’équilibrer les zones en termes de répartition des Instituts régionaux de formation (IRF).
- Sur la question de l’organisation des élections professionnelles, la FSU prend acte du groupe de travail du 22 septembre, nous y soulèverons de nombreux points. Le DRH explique que les textes modifiés du Code de l’Éducation ne sont pas parus, ce qui retarde le travail sur ces élections.
- La FSU revient ensuite sur une série de textes et de dossiers qui sont en attente, certains de trop longue date (sur la partie indemnité spécifique de vie locale-ISVL et avantage familial notamment)
- Nous évoquons aussi le dossier “secourisme”à l’AEFE, uniquement pour dire que, selon nous, tout va à reculons. Les collègues se désinvestissent. Selon le Secrétaire général, tout va bien, voire mieux. La FSU exprime son total désaccord avec cette posture, et reviendra évidemment sur les éléments concrets.
Points divers
- Concernant la formation continue, la FSU rappelle sa position sur les formations asynchrones qui obligent les personnels à rogner sur leur temps personnel. Les stages proposant ces modalités sont de plus en plus nombreux. La formation dans le réseau va en pâtir lourdement. Pour la FSU, il en va de la responsabilité de l’employeur de garantir la formation continue sur le temps de travail! Le Directeur prend note et précise que cette question sera examinée.
- La FSU revient sur la question de la chaleur dans les établissements en Tunisie en faisant valoir l’urgence des circonstances. Nous portons les revendications de nos collègues sur place, tout en élargissant le dossier à l’ensemble du réseau, qui se doit de réfléchir et d’adapter de nombreux bâtiments, en tenant compte de l’évolution climatique. Là aussi, c’est la responsabilité de l’employeur comme la santé des personnels et des enfants qui sont engagées. Nous veillerons au suivi de ce dossier.