Plan d’aide aux Français de l’étranger du Ministère des Affaires Etrangères

Un communiqué interministériel du 30 avril 2020 présente le plan d’aide aux français de l’étranger tant attendu.  Celui-ci décrit les moyens mis en oeuvre dans les domaines sanitaire, social et éducatif pour faire face à la crise du covid-19. Le SNUipp HDF se félicite de ce plan d’envergure et livre sa première analyse des mesures présentées.

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Analyse du SNuipp-FSU Hors de France :

Le SNUipp-HDF se félicite de la publication de ce plan d’aide qu’il appelait de ses vœux depuis plusieurs semaines. S’il semble d’une ampleur sans précédent, il n’en soulève pas moins quelques remarques de notre part sur les différents axes décrits dans ce communiqué.

Au niveau sanitaire, les dispositifs mis en place (télésuivi, téléconsultation, mise à disposition de médicaments et d’oxygène) devront faire l’objet d’une description détaillée des postes diplomatiques. Le rapatriement présenté comme le dernier recours n’est pas satisfaisant. Dans certains pays, ce n’est pas seulement la situation sanitaire qui préoccupe nos compatriotes mais aussi la situation sociale. Il nous aurait semblé préférable de proposer un rapatriement pour ceux établis dans les pays à risques.

Au niveau social, les sommes débloquées permettront d’aider les français établis hors de France en situation de détresse en raison des conséquences économiques de cette crise sanitaire.

Pour les familles scolarisant leurs enfants dans le réseau des établissements français de l’étranger, cette aide associée à l’assouplissement de la procédure d’octroi des bourses permettra à de nombreux élèves de rester scolarisés dans ce réseau. Le HDF ne peut que se féliciter de cette décision indispensable pour maintenir un service public d’éducation à l’étranger.

L’aide budgétaire apporté à l’AEFE sous la forme d’une avance de trésorerie de 100 millions d’euros est importante (surtout mise en regard des coupes budgétaires de 33 millions de 2018 qui avaient eu pour conséquence la fermeture de très nombreux postes de détachés). Le SNUipp HDF regrette néanmoins que la priorité aux établissements historiques (EGD et conventionnés) n’ait pas été respectée et s’inquiète des conditions d’octroi des aides aux établissements partenaires. Dans le cadre de ce choix, le HDF estime que les sommes versées à ces établissements devront s’accompagner d’un cahier des charges renforcé en matière de gouvernance, de respect des droits des personnels et d’un droit de regard sur la gestion de ces fonds. Le HDF attend la description détaillée de ce plan d’ensemble et participera, si l’occasion lui en est donnée, à son élaboration. Il convient également de ne pas oublier que cette somme constitue un prêt qu’il faudra rembourser.

Le HDF note que l’aide apportée aux établissements permettra d’abonder les caisses de solidarité afin d’aider au cas par cas toutes les familles en difficulté sans mettre en place des mesures d’exonération unilatérale des frais de scolarité. Le HDF estime également qu’à la lumière de ce plan, les mesures de mise en chômage partiel des personnels doivent être immédiatement abandonnées.

Pour finir, le SNUipp-FSU demande que ce plan permette également qu’aucun personnel actuellement en poste ou recruté pour la rentrée prochaine, qu’il soit détaché ou employé en contrat local, ne soit la victime de cette crise en perdant son poste.