Présents :
- pour la FSU : Bruno Ribard et Alessandra Diakhate (SNUipp-FSU), Patrick Soldat et Laurent Picard (SNES-FSU)
- pour l’AEFE : M. Beraha, Secrétaire général – M.Cazes, M.Montejo, M.Gidel, service des affaires financières de l’Agence
Ce groupe de travail ISVL s’est tenu en préparation du prochain arrêté applicable au 1er avril 2022. Il s’inscrit dans le processus trimestriel de réévaluation à la marge (en mars, juin et septembre) qui fait suite au rebasage complet et plus substantiel effectué chaque année en décembre.
Suite au précédent GT de décembre, la FSU est intervenue en préambule sur les montants de l’arrêté de janvier 2022. Certaines variations de l’ISVL sont pour le moins surprenantes au regard des discussions des GT de décembre. Plusieurs montants ne sont pas en phase avec les variations de l’Indemnité de Résidence et d’Expatriation (IRE) du MEAE y compris pour des villes d’un même pays.
De nombreux retours de collègues nous parviennent pour exprimer leur incompréhension voire leur colère vis-à-vis des baisses appliquées. Nous avions dénoncé cette situation l’an passé, et la situation est la même cette année. Le SNUipp-FSU a de nouveau insisté sur l’inadaptation de plus en plus nette de l’ISVL au regard des besoins des personnels. Nous arrivons à une situation qui menace d’exploser tant les personnels ne comprennent plus ces variations. Certains collègues envisagent ou décident de quitter leur poste. D’autres préfèrent rester sur leur contrat local parfois plus avantageux. Le recrutement est lui aussi lourdement impacté par les ISVL déconnectées de la réalité.
L’enveloppe globale de l’ISVL pour avril se monte à 51 483 742 € en hausse de 900 000 €.
Les discussions de ce GT s’appuient sur les données transmises par le MEAE par pays (tendances et évolution des taux de change/prix en fourchettes de pourcentage), qui induisent mécaniquement chaque trimestre des modifications à la hausse ou à la baisse.
En fonction des remontées des organisations syndicales et de celles transmises par les secteurs géographiques, des pays sont “favorisés” ou “protégés” par rapport à cette évolution (ISVL inférieure au niveau théorique, situation locale particulière, évolution sensible d’autres critères, tendance prévue à la hausse sur 2022 mais effet change/prix négatif…).
Pour faire simple, certaines zones ont des ISVL “surévaluées” et devraient baisser et d’autres sont “sous-évaluées” et devraient monter. Ce sont parmi ces dernières que sont choisies les zones à protéger car le change/prix les ferait encore baisser.
Le SNUipp-FSU est longuement intervenu à propos de plusieurs pays : Angola, Chili, Nigéria, Jordanie.
Il rappelle la mobilisation des collègues du Chili à propos de la baisse significative de l’ISVL de janvier 2022.
Concernant le Chili et l’Angola, le SNUipp-FSU rappelle l’inflation importante et l’augmentation des loyers et des transports.
Pour le Nigéria, les difficultés concernant les prix des carburants et l’inflation sont également présentées.
A tout cela, s’ajoutent les conséquences de la crise en Ukraine notamment en matière d’inflation et du coût de l’énergie. Celles-ci, selon l’Agence, seront prises en compte lors du prochain GT.
La FSU est également intervenue pour alerter l’Agence sur la parution très tardive de l’arrêté de janvier qui entraînera un rattrapage, probablement sur la paye de juin, régulation qui pourra être très importante dans certains cas. La FSU demande qu’un étalement de ces rattrapages soit envisagé par l’Agence. Le Secrétaire Général répond que cette question a été évoquée avec la DRH et sera prise en compte.
- Cinq pays sont ainsi retenus pour être favorisés sur ce barème d’avril, parmi ceux dont l’ISVL devait baisser en raison de l’effet change-prix alors que leur “tendanciel”(ISVL théorique) devrait les faire monter.
- Hongrie
- Ethiopie
- Sénégal
- Brésil : Sao Paulo
- Finlande